Le conseil de l'EERS a présenté lors de la réunion un résumé chronologique des derniers mois ayant débouché sur cette démission, ainsi que celle d'un autre membre du conseil, a-t-il indiqué dans un communiqué diffusé lundi en fin de soirée. Il a également fait le point sur la procédure concernant une plainte déposée en mars dernier par un ancien employé de l'EERS contre Gottfried Locher.
"Cette affaire est devenue plus complexe en raison de la divulgation d'une relation privée entre le président Gottfried Locher et Sabine Brändlin, membre du conseil, et n'a pas permis de faire toute la transparence en raison d'interventions juridiques", explique le communiqué.
Cette relation est entre autres à l'origine de la démission de Gottfried Locher en mai. Sabine Brändlin avait fait de même à la fin avril. Il n'est toutefois pas nécessaire que le conseil démissionne, a déclaré mardi sur la radio SRF le membre du conseil Ulrich Knoepfel.
Commission non permanente
La commission de contrôle de gestion a présenté à l'assemblée synodale un rapport d'enquête sur l'affaire. Le synode a pris note du texte, précise le communiqué. Il a également approuvé la mise en place d'une commission non permanente, chargée des enquêtes internes et externes.
Le président de l'EERS Gottfried Locher a démissionné de son poste à la fin mai après que douze théologiens ont publié une lettre ouverte mettant en cause son comportement. La presse alémanique a évoqué des comportements abusifs dans le cadre de relations de travail. Un membre du conseil a démissionné en raison d'une possible partialité dans cette affaire.
Gottfried Locher occupait la présidence depuis 2011. La vice-présidente Esther Gaillard et le vice-président Daniel Reuter dirigent les affaires du conseil jusqu'à ce que la présidence soit repourvue.
L'Église évangélique réformée de Suisse (EERS) a remplacé le 1er janvier la Fédération des Églises protestantes (FEPS).
ats/sjaq