Le Parti socialiste, les Verts et le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) ont déposé le référendum contre l'achat de nouveaux avions de combat de luxe, ont-ils fait savoir dans un communiqué. Le texte, intitulé "Non aux milliards pour des avions de combat", a récolté 90'000 signatures, dont 65'874 ont été authentifiées.
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Durant l'ensemble de leur durée de vie, ces avions coûteraient jusqu'à 24 milliards de francs aux contribuables, selon l'estimation des référendaires; 18 milliards, d'après le Département fédéral de la défense. Le comité parle d'un gaspillage d'argent "inutile et inacceptable", six ans après le "non" aux Gripen et particulièrement maintenant, "durant l'une des plus grandes crises économiques de l'histoire moderne de la Suisse".
Remplacer les F/A-18 et les Tiger
Le Conseil fédéral et le Parlement prévoient d'acheter de nouveaux avions de chasse pour 6 milliards de francs à partir de 2025. Il s'agit de remplacer la flotte actuelle d'avions F/A-18 et Tiger.
Les Helvètes ne se prononceront pas sur le type d'avion, ni sur le nombre de jets - entre 36 et 40 - qui seront achetés, mais uniquement sur le crédit. Quatre modèles sont dans la course: le Rafale français (Dassault), l'Eurofighter allemand (Airbus), et côté américain, le successeur du F/A-18, le Super Hornet de Boeing, et le F-35A de Lockheed-Martin.
La droite monte au filet
La campagne en vue de la votation de septembre prochain commence sur les chapeaux de roue avec la constitution immédiate d’une très large coalition de droite pour l’achat des jets. Un comité en faveur de la sécurité aérienne rassemble tous les partis de droite, l'Union patronale suisse, et plusieurs associations liées à l'armée.
Pour eux, les anciens avions de combat, qui sont en service depuis 1978 et 1996 doivent être remplacés, "sinon, l'espace aérien suisse sera sans protection à partir de 2030". De plus, l'acquisition de nouveaux avions de combat, ainsi que les coûts d'exploitation sont financés "exclusivement par le budget ordinaire de l'armée: il s'agit donc simplement d'une allocation des finances de l'armée", affirme encore le comité.
ats/jpr