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Genève sort peu à peu de sa crise du logement

La politique genevoise du logement est en panne depuis des années
La politique genevoise du logement est en panne depuis des années
Genève fait un pas de plus vers une résolution de la crise du logement. Le Grand Conseil a adopté jeudi soir une nouvelle loi qui concrétise le protocole d''accord sur le logement signé fin 2006 par les autorités et les acteurs du secteur.

Le vote du parlement genevois a donné lieu à un résultat
historique pour un sujet touchant à la délicate question du
logement. Le projet de loi a été voté à l'unanimité moins trois
abstentions socialistes. Ce consensus «met fin à un controverse qui
a freiné la construction de logements pendant des années», s'est
réjoui le chef du Département des constructions Mark Muller.

Sortir de la confrontation

Il permet de sortir de la logique de confrontation entre milieux
immobiliers et droite d'un côté et défenseurs des locataires et
gauche de l'autre. Le projet de loi, émanant du Conseil d'Etat,
assouplit les contraintes en matière de construction tout en
garantissant un socle de logements sociaux. Il remplace l'ancien
régime des HLM, obsolète, par une nouvelle règle: 15% du parc
locatif du canton sera réservé aux logements d'utilité
publique.



La nouvelle politique, qui coûtera au canton 300 millions sur dix
ans, vise aussi à encourager la propriété individuelle et l'habitat
coopératif tout en favorisant la mixité sociale. Elle devrait
permettre la construction de 2500 à 3500 logements par année, soit
le double du nombre actuel.



ats/sun

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L'Asloca en trouble-fête

L'Asloca ne lancera pas de référendum contre cette loi, a affirmé l'un de ses représentants dans l'hémicycle, le socialiste Alberto Velasco.

L'association avait pourtant refusé de se rallier à l'accord signé en décembre par les autorités, les milieux immobiliers et les partenaires sociaux.

Le dernier écueil n'est pas levé pour autant. La même Asloca récolte actuellement des signatures pour une initiative destinée à mettre fin «aux loyers abusifs et à la pénurie de logements». Certaines des dix mesures prônées entreraient en conflit avec la nouvelle loi.