Avec la levée annoncée de l’état d’urgence ce vendredi, les cantons veulent aussi pouvoir retrouver toute leur autonomie, comme le leur garantit la Constitution. Ils veulent pouvoir fixer leurs propres directives dans leurs classes et pouvoir les adapter en fonction de l’état sanitaire de chaque canton, comme l’a expliqué au 19h30 Monika Maire-Hefti, la vice-présidente de la CDIP et cheffe de l’instruction publique du canton de Neuchâtel.
L’ancien président de la Conférence des gouvernements cantonaux, le PDC saint-gallois Benedikt Würth, aujourd’hui conseiller aux Etats, veut même aller plus loin. Il souhaite le retour de toutes les compétences cantonales, et pas seulement scolaires. "Il faut que les cantons aient à nouveau leur marge de manœuvre aussi sur les questions policières ou sanitaires". Selon lui, "les cantons sont mûrs pour aller dans cette direction". Il plaide donc pour un retour rapide à la normale.
Passage direct du stade 3 au stade 1?
Pour rappel, la loi sur les épidémies différencie trois stades en fonction de l’intensité de la crise: la situation normale, la situation particulière et la situation extraordinaire. En sortant ce vendredi de la situation extraordinaire ou état d’urgence, le Conseil fédéral aura à choisir entre deux scénarios: soit il opte pour un retour direct à la normale, comme le demandent les cantons, soit il passe par le stade intermédiaire, la situation particulière, ce qui lui permettrait de garder encore quelques prérogatives. Reste à savoir si le gouvernement communiquera ce vendredi ou s’il attendra encore jusqu'à mercredi prochain.
Esther Mamarbachi/vic