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Les conditions d'accès au service civil ne seront pas durcies

Le nombre de civilistes a encore baissé en 2019. [Keystone - Christian Beutler]
Le Conseil national enterre le durcissement prévu de l'accès au service civil / Le 12h30 / 1 min. / le 19 juin 2020
Le Conseil national a enterré vendredi par 103 voix contre 90 et 5 abstentions la réforme du service civil. Le projet, qui était soutenu par les Etats, visait à freiner la baisse des effectifs de l'armée.

L'Association pour le service civil CIVIVA, le Groupement pour une Suisse sans armée (GSsA) et les Verts avaient déjà décidé de lancer un référendum contre cette réforme, avec le soutien du PS. Le peuple n'aura finalement pas le dernier mot.

Une partie du PDC s'est ralliée à la gauche et aux Vert'libéraux pour balayer le projet. Celui-ci avait été approuvé au début de la session parlementaire par le Conseil des Etats par 33 voix contre 12.

"C'est une excellente nouvelle, on ne s'y attendait pas. Il y a un certain nombre de personnes au centre et au PLR qui ont changé d'avis", se réjouit Fabien Fivaz (Les Verts/NE) au micro de la RTS. Selon lui, la crise du coronavirus a contribué au résultat du vote: "Il y avait 4000 civilistes qui étaient dans les EMS et les hôpitaux. Je pense que cela a pesé dans la décision finale."

"Il faut valoriser l'armée"

De son côté, Jacqueline de Quattro (PLR/Vaud) reconnaît l'utilité du service civil mais s'inquiète de la baisse des effectifs militaires: "De plus en plus de jeunes s'en détournent préférant le service civil où ils se sentent plus utiles. On peut les comprendre, mais on a quand même l'obligation et la volonté d'avoir une armée de défense et de protection de notre pays."

Comment rendre l'armée plus attractive? Par la valorisation des connaissances acquises durant l'école de recrues, répond la PLR vaudoise: "(Les soldats) ne font pas simplement de la présence, des piquets et des marches forcées. Ils exercent de vrais métiers et s'initient à de nouvelles compétences. Et s'ils peuvent faire valoir dans leur curriculum ce qu'ils y ont appris, peut-être que cela devient plus attractif."

Réduire l'attractivité du service civil

Les tours de vis prévus visaient tous à réduire l'attractivité du service civil. Les militaires souhaitant s'y rallier auraient dû attendre douze mois et les civilistes auraient dû accomplir au moins 150 jours de service. Même les sous-officiers et les officiers admis au service civil auraient été obligés d'accomplir une fois et demie le nombre de jours de service militaire.

Les médecins n'auraient plus pu faire de service civil à des postes de médecins. Sauf exception, les admissions ne devaient plus être possibles pour les militaires ayant accompli tous leurs jours de service d’instruction. L'idée était d'empêcher certains de se soustraire au tir obligatoire en passant au service civil.

Par ailleurs, les deux Chambres avaient simplement refusé d'interdire les affectations à l'étranger comme le souhaitait le gouvernement.

>> L'analyse du 12h45 :

Les conditions d'accès au service civil ne seront pas durcies. L'analyse de Rouven Gueissaz à Berne
Les conditions d'accès au service civil ne seront pas durcies. L'analyse de Rouven Gueissaz à Berne / 12h45 / 1 min. / le 19 juin 2020

hend avec ats

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