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Les libéraux lancent leur pacte "vert"

Claude Ruey s'est défendu de tout opportunisme
Claude Ruey s'est défendu de tout opportunisme
Le Parti libéral suisse (PLS) lance son pacte pour l'environnement fondé sur des actions conciliant écologie et économie. Il refuse tout rationnement énergétique et accepte le nucléaire. Les libéraux contestent vouloir couper l'herbe sous les pieds d'Ecologie libérale.

Claude Ruey, président du PLS, a affirmé vendredi à Lausanne que
les libéraux avaient depuis toujours une fibre verte, parfois même
avant tout le monde. Le pacte, qui a été envoyé pour signature à
plus de 3000 personnes, se veut un engagement fort et
spectaculaire.



Contrairement à certains partisans de la cause écologiste, les
libéraux sont opposés aux interdictions et aux restrictions
coercitives. «Nous ne voulons pas de rationnement, nous voulons des
mesures qui incitent, qui récompensent et encouragent les
comportements rationnels», a déclaré Claude Ruey.

Indispensable nucléaire

La députée vaudoise Eliane Rey a énuméré une liste de mesures
favorables à la préservation de l'environnement. Elle a mentionné
notamment la révision du droit du bail tenant compte des enjeux
énergétiques, l'introduction d'étiquettes énergétiques pour les
bâtiments ou encore la promotion des programmes de recherche sur
les énergies renouvelables.



«Nous ne sommes pas complètement des apôtres du nucléaire, nous
sommes réalistes», a poursuivi l'ancienne municipale lausannoise à
propos des centrales atomiques. Celles-ci devront «certainement»
être remplacées, ce type d'énergie étant indispensable à titre
«transitoire», selon elle.



D'autres mesures assez classiques sur les transports ou les
objectifs de Kyoto sont également mises en exergue. En matière
d'occupation du sol, les libéraux ont souligné l'importance de ne
pas penser seulement aux zones urbaines mais aussi à l'arrière-pays
et de ne pas multiplier les freins bureaucratiques aux initiatives
en faveur de l'environnement.



ats/ant

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Ecologie libérale en ligne de mire?

Les libéraux se sont défendus de tout opportunisme en lançant ce pacte pour l'environnement au moment où ils affrontent la concurrence du mouvement Ecologie libérale.

«Ce n'est pas un petit truc sexy pour animer la campagne, c'est vraiment une vision qui se présente à nous», a souligné Dominique Kohli, président du Parti libéral vaudois (PLV).

Claude Ruey a réitéré à plusieurs reprises qu'il avait lancé il y a des années déjà la réflexion sur l'écologie au sein du parti. Il a cependant reconnu que le succès d'Ecologie libérale (EL) «aiguillonnait» et «réveillait chez nous ceux qui roupillaient». Le président du PLS a affirmé que le parti n'avait exclu personne dans le canton de Vaud.

La présidente d'EL Isabelle Chevalley ainsi que les députés Jacques-André Haury et Régis Courdesse «ont démissionné par acte concluant» en rejoignant la liste d'EL pour le Conseil national, selon Claude Ruey.

«Le dialogue (avec EL) n'est pas rompu et une solution devrait être trouvée dans un horizon proche», a précisé Dominique Kohli.

Beck au coeur des négociations vaudoises

Les libéraux vaudois ont désigné Serge Beck comme candidat au Conseil des Etats. Ils entendent cependant continuer les négociations avec le centre-droit. Ils sont prêts à retirer leur poulain contre des bénéfices pour leur parti.