Réunis en ligne, les délégués ont élu Balthasar Glättli, seul candidat, pour deux ans par acclamation à distance, via les micros et webcams de leur ordinateur. Une élection particulière qui ne déplaît pas forcément à l'élu: Balthasar Glättli a en effet travaillé des années durant dans le secteur informatique et s'est engagé pour les droits des citoyens sur la Toile.
Dans un message vidéo, le nouveau président a constaté que "rien ne se passe depuis 30 ans en matière d'écologie". Une seule chose a changé selon lui, c'est l'urgence. Sans promettre le succès aux militants, il a fait voeu de s'engager de son mieux pour le mouvement vert. "Nous sommes la force politique qui possède les réponses les plus convaincantes pour faire face aux défis de notre jeune siècle", a-t-il estimé.
Six vice-présidents et présidentes
Elu en 2011 au Conseil national, Balthasar Glättli a présidé son groupe parlementaire de fin 2013 à cette année. L'élu zurichois représente les Verts au sein de la commission des institutions politiques (CIP-N) et au bureau du Conseil national.
Florence Brenzikofer (BL), Luzian Franzini (ZG), Oleg Gafner (Jeunes Vert-e-s, VD), Isabelle Pasquier-Eichenberger (GE), Franziska Ryser (SG) et Nicolas Walder (GE) ont été élus, également par acclamation, à la vice-présidence. La Bâloise et le Zougois occupaient déjà ce poste.
"Un capitaine expérimenté pour diriger le navire".
A l'heure de dresser son bilan, Regula Rytz a estimé que tout avait changé en huit ans. En difficulté en 2011, les Verts se sont ouverts, "des organisations paysannes aux mouvements cleantech". La conseillère nationale voit en son successeur "un capitaine expérimenté pour diriger le navire".
Peu avant le vote, une militante a critiqué le vote par acclamation proposé par la direction des Verts qu'elle jugeait non démocratique. Elle a cependant renoncé à demander une autre manière de voter.
ats/vic
L'objectif "Conseil fédéral" tient toujours
Les Verts n'ont pas renoncé à leur projet d'avoir un siège au Conseil fédéral, a averti samedi Balthasar Glättli dans la presse, avant son élection. "Nous devons être prêts si quelqu'un se retire du Conseil fédéral, même si je doute qu'il y ait une vacance durant cette législature", a déclaré le nouveau président.
Pour cela, le parti doit "ébaucher plusieurs scénarios, préparer différents candidats", souligne le conseiller national zurichois. S'il affirme ne pas vouloir du poste, il rêve cependant "d'être le président vert qui installera le premier ou plutôt la première conseillère fédérale verte".