Selon le journal romand, la "CNN arabe" parle de l'initiative
"en mauvais termes sur son site internet".
Les internautes ont quant à eux évoqué un éventuel boycott des
banques suisses. Ils se sont aussi offusqués des propos de l'UDF
Christian Waber, qui a déclaré que l'islam était "une déclaration
de guerre". L'un des initiants, Ulrich Schlüer (UDC), répète pour
sa part qu'il est opposé aux minarets, mais pas aux mosquées. "Nous
respectons la liberté de culte", dit-il.
Expliquer pour éviter tout malentendu
Toujours dans "Le Temps", Andreas Gross estime que les
ambassadeurs helvétiques des pays arabes doivent expliquer les
enjeux afin d'éviter tout risque de malentendu et d'exploitation
comme lors des caricatures de Mahomet.
"Notre rôle est de faire comprendre que dans un pays démocratique,
une telle initiative avec des relents xénophobes peut être lancée,
mais qu'il y a suffisamment de forces pour s'y opposer", explique
le socialiste zurichois. Selon "Le Temps", l'initiative (lire
ci-contre), pourtant lancée par des personnalités de l'UDC, ne
ferait pas non plus l'unanimité au sein du parti agrarien.
swisstxt/sun/hof
L'initiative anti-minarets
Il y a un peu plus d'une semaine, la droite dure a lancé son initiative anti-minarets.
Elle a brandi le spectre d'une "menace islamiste".
Pour les partisans de ce texte, l'initiative ne restreint pas la liberté de croyance.
L'UDC, dont sont issus les initiants, devrait se prononcer sur son appui officiel lors de son assemblée des délégués le 30 juin.
Les opposants au texte estiment notamment qu'une interdiction générale de construction des minarets n'est pas applicable.
Le contexte
L'idée d'une interdiction générale des minarets a été lancée alors que la polémique entourant plusieurs projets de construction, dont ceux de Wangen (SO), Langenthal (BE) et Wil (SG), fait couler beaucoup d'encre. Pour l'heure en Suisse, il existe deux mosquées avec des minarets, à Zurich et à Genève (voir photo).