Pour Elise Dottrens, les protections menstruelles devraient être gratuites pour l'ensemble de la population, "car personne n'est protégé d'une crise", explique-t-elle dans Le Point J.
L'association qu'elle co-préside vise notamment à lutter contre la précarité menstruelle en organisant des collectes de protections périodiques, ensuite distribuées dans les écoles lausannoises. Et la semaine dernière, les écoles de Tavannes (BE) ont annoncé que des serviettes et tampons gratuits seraient à disposition des élèves dès la rentrée. Mais ce type d'initiative peine à s'imposer en Suisse, alors que la gratuité a été adoptée par les parlements écossais (pour toutes les femmes) et néo-zélandais (dans les écoles).
Mon rêve le plus fou serait que tout le monde puisse parler des règles en les appelant par leur nom, et non pas par l'un des 5000 noms de codes qu'on a inventés pour éviter d'en parler.
Elise Dottrens évoque un "tabou ancré". "Il y a un schéma qui dit que la société préfère garder le pouvoir sur le corps de femmes, donc aussi sur ses menstruations", souligne-t-elle.
Comment ce tabou se manifeste-t-il? Pourquoi c'est si difficile de parler des règles en politique?
Jessica Vial et l'équipe du Point J