L'annonce laconique de ce revirement du Département fédéral de
la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS)
est contenue dans la convocation à une conférence de presse
vendredi à Estavayer-le-Lac (FR). La décision fait suite aux
réflexions menées par un groupe de contact instauré par le
conseiller fédéral Samuel Schmid.
200 oppositions
Les services spécialisés dans la protection contre le bruit des
cantons de Fribourg et de Vaud ont édicté de leur côté une
directive. Ces éléments auront une influence positive sur
l'aménagement du territoire des communes environnantes et
faciliteront le développement de l'aviation civile sur le site,
note le communiqué.
En juin, plus de 200 oppositions s'étaient manifestées contre
l'ouverture de l'aérodrome à l'aviation civile. A travers ces
oppositions au volet civil, les riverains voulaient avant tout
marquer leur désaccord à l'augmentation à 13'900 par année des
mouvements de jets de combat, réclamée alors par les
militaires.
ats/sun
Réaction optimiste mais prudente
Denis Chassot, président de l'Association pour la sauvegarde des intérêts des communes riveraines de l'aérodrome de Payerne (ASIC), a réagi avec une prudente satisfaction.
«Ce compromis pourrait être satisfaisant pour nous, mais on a dû faire des concessions», a-t-il déclaré sans préciser lesquelles.
«Le dossier se débloque, mais chaque commune est libre de décider comment se positionner par rapport à ce compromis», a poursuivi Denis Chassot.