Le Conseil fédéral a autorisé vendredi le MPC à mener un procédure pénale, indique mercredi matin une émission sur les ondes de SRF. La procédure ne concerne cependant pas les activités d'espionnage, mais plutôt d'éventuelles informations fausses ou incomplètes fournies par Crypto lors des demandes d'exportation. Le MPC a confirmé ces informations.
Début mars, le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) a déposé plainte pour des manipulations dans la vente de dispositifs de cryptage. La plainte pénale a été déposée contre inconnu.
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L'affaire Crypo a débuté en février dernier. La CIA et les services du renseignement allemand (BND) auraient, durant des dizaines d'années, intercepté des milliers de documents via les appareils de chiffrement de l'entreprise Crypto.
Grâce à des appareils truqués, la CIA et le BND ont écouté les conversations de plus de 100 Etats étrangers, en particulier dans le monde musulman et en Amérique latine.
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Dans les années 1970
Les deux services de renseignement ont acheté l'entreprise zougoise à parts égales en 1970, en passant par une fondation du Liechtenstein. Le BND a quitté l'opération en 1993. Mais les Etats-Unis ont prolongé les écoutes jusqu'en 2018 au moins, selon des recherches conjointes de l'émission de la SRF Rundschau, de ZDF et du Washington Post.
La Délégation des commissions de gestion des Chambres fédérales dirige une enquête lancée par le Conseil fédéral et confiée à l'ancien juge fédéral Niklaus Oberholzer.
ats/lan