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Accepter l'initiative de limitation "permettra de reprendre notre souveraineté"

L'invité de La Matinale (vidéo) - Kevin Grangier, président de l'UDC Vaud
L'invité de La Matinale (vidéo) - Kevin Grangier, président de l'UDC Vaud / La Matinale / 10 min. / le 25 juin 2020
L'initiative "pour une immigration modérée" en votation en septembre permettra à la Suisse de "reprendre son indépendance, sa souveraineté" face à l'UE, a déclaré jeudi Kevin Grangier, président de l'UDC Vaud, dans La Matinale.

Alors que l'économie est toujours ébranlée par la crise liée au Covid-19, "c'est le moment aujourd'hui de reprendre notre liberté de manoeuvre", a déclaré jeudi dans La Matinale Kevin Grangier, président de l'UDC Vaud, également membre de l'Association pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN).

"Cette crise du Covid-19 est une crise globale, mondiale et elle a appelé des solutions locales, nationales. Face aux crises, avoir le maximum de liberté de manoeuvre est la seule bonne attitude. C'est exactement ce que peut faire l'initiative de limitation", a-t-il relevé.

"Redéfinir les règles"

"La chance que la Suisse a maintenant, en votant oui le 27 septembre, c'est de redéfinir quelque peu les règles du jeu" avec l'UE. La balance commerciale largement en faveur de l'UE pour plus de 15 milliards de francs "donne des arguments à la Suisse" pour négocier. Grâce à l'initiative, "nous pourrons dire dans quelles conditions nous avons envie de travailler à l'avenir avec l'UE, nous voulons pouvoir décider souverainement de notre flux migratoire, de notre politique migratoire", a déclaré Kevin Grangier.

Les opposants à cette initiative créent "volontairement une ambiance anxiogène" en relevant que 6 autres accords, "sur les 100 à 120 qui nous lient à l'UE", vont tomber en dénonçant la libre circulation des personnes. Mais "n'y a-t-il pas 15 milliards de bonnes raisons pour l'UE de renégocier avec la Suisse, surtout que la plupart de ces accords ne sont pas à la défaveur de l'UE bien au contraire", a-t-il encore indiqué.

>> Lire : "C'est l'économie qui a le plus à perdre" en acceptant l'initiative de limitation

"La Suisse doit systématiquement quémander à genou ces rapports avec l'UE. Accepter l'initiative le 27 septembre, ce n'est pas se couper du monde, c'est simplement dire 'nous voulons décider nous-mêmes ce qui est bon pour nous'."

Préférence nationale

"Le monde a beaucoup changé" depuis l'acceptation de justesse en 2014 de l'initiative sur l'immigration de masse. "Entre-temps, il y a eu le Brexit, l'arrivée de Donald Trump au pouvoir, en fait la démonstration que des politiques souveraines prônant la préférence nationale avaient du succès. Maintenant il s'agit de "prouver que le monde post-Covid sera un monde du local, du national et non pas un monde du global qui a clairement échoué", a conclu Kevin Grangier.

Propos recueillis par David Berger/lan

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