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AI: les milieux économiques plaident le oui

L'AI est particulièrement montrée du doigt.
La 5e révision de l'AI est soumise au peuple le 17 juin prochain
La 5e révision de l'AI est dans l'intérêt de tous, des handicapés comme des employeurs, estiment les milieux économiques. Ils sont convaincus que les entreprises sont prêtes à jouer le jeu de l'intégration même sans quotas.

Les représentants des employeurs ont plaidé jeudi à Berne pour
un oui «clair» le 17 juin à l'occasion de la votation populaire sur
la révision de l'assurance-invalidité. La réforme soumise au peuple
ne résoudra pas tous les problèmes de l'AI, fortement déficitaire,
mais elle est un pas dans la bonne direction, ont-ils fait
valoir.

Améliorations

Et de peindre le diable sur la muraille en cas de refus. «Toute
personne qui combat la 5e révision au motif qu'elle démantèle des
prestations sociales fait courir le risque d'assister effectivement
à un démantèlement de ces prestations», a averti le directeur de
l'Union patronale suisse Thomas Daum devant les médias.



La nouvelle loi apporte trois améliorations essentielles: la
détection et l'intervention précoces, un encadrement pour faciliter
l'intégration professionnelles des personnes atteintes dans leur
santé, ainsi que des incitations pour les entreprises.

Employeurs impliqués

Les intervenants se sont défendus contre les reproches des
opposants selon lesquels la révision ne sollicite pas suffisamment
les employeurs. Ceux-ci «sont conscients de leurs responsabilités»,
sans compter que le projet prévoit qu'ils doivent «collaborer
activement».



Le directeur de l'Union suisse des arts et métiers (USAM) Pierre
Triponez est d'avis qu'agir alors que la personne concernée a
toujours un employeur permet d'impliquer davantage ce dernier.

Les entreprises veulent jouer le jeu

Le conseil, l'accompagnement et le soutien financier dont les
patrons pourront bénéficier de la part de l'AI contribueront «de
manière décisive» à la mise en oeuvre du principe de la réinsertion
avant la rente. Les entreprises s'engagent aujourd'hui déjà et la
5e révision permettra d'aller encore plus loin, estime Sabine von
der Weid, de l'Union des associations patronales genevoises.



Pour preuve de leur bonne foi, elle a cité les exemples de
l'Organisation romande d'intégration professionnelle des handicapés
(ORIPH) et de la fondation privée Intégration pour tous (IPT), qui
travaillent avec des firmes partenaires.



Pas besoin dans ces conditions de quotas ou d'interdictions de
licencier. Ces mesures coercitives seraient contreproductives, car
les employeurs ne prendraient à coup sûr plus le risque d'embaucher
une personne aux performances moindres, a-t-elle relevé.



ats/tac

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Invalides en entreprises: exemple vaudois

Dans le canton de Vaud, 650 entreprises participent à la réintégration de personnes invalides sur le marché du travail. Environ 450 rentiers AI y sont actuellement en formation, en stage ou en emploi. Ce nombre pourrait augmenter avec la 5e révision de l'AI.

Celle-ci augmentera les outils à disposition pour réhabiliter les personnes handicapées, ont expliqué jeudi les représentants de l'office AI du canton de Vaud et de l'OFAS.

Responsables cantonaux et fédéraux ont convié la presse chez Ikea à Aubonne. Le magasin y compte 400 collaborateurs et emploie actuellement 6 personnes handicapées, dont 3 souffrant de problèmes psychiques.

Leur intégration nécessite un gros travail d'information des collègues et de suivi, a indiqué Laurent Dällenbach, chef des ressources humaines. Un partenariat entre la famille, l'AI et l'entreprise est indispensable pour bien entourer ces employés, estime-t-il.

L'entreprise ne touche actuellement aucune aide financière pour ses efforts. La 5e révision prévoit une allocation d'initiation au travail pendant 180 jours. Les firmes seront aussi encouragées à garder leurs employés en cas d'incapacité de travail de longue durée, en les employant à des tâches adaptées à leur état.