«Nous ne résoudrons aucun problème ainsi», a-t-il dit dans la
«SonntagsZeitung».
Si l'interdiction des minarets relève des prescriptions dans le
domaine des constructions, cela concerne le droit cantonal en la
matière. S'il s'agit d'une interdiction religieuse, cela entre en
conflit avec la liberté de religion qui est ancrée dans la
constitution. Une interdiction des minarets fait fausse route, a
estimé Samuel Schmid dans l'interview publiée dimanche.
L'expression d'une inquiétude
Le ministre UDC ne nie toutefois pas qu'il y a un problème
d'islam en Suisse. «L'initiative est l'expression d'une certaine
inquiétude», a dit le ministre de la défense. Celle-ci est à
prendre au sérieux, indépendamment du contenu de l'initiative
populaire, que Samuel Schmid rejette clairement. «L'islam est tout
aussi respectable que le christianisme, le judaïsme, le bouddhisme
et les autres religions», a-t-il relevé.
Même s'il rejette l'initiative, Samuel Schmid n'entre pas en
confrontation avec son parti, d'autant plus que celui-ci ne s'est
encore pas du tout prononcé à ce sujet. Samuel Schmid a ajouté
vouloir résister contre ceux qui tentent de «semer la discorde»
entre lui même et son parti.
ats/hof
Remous sur Al-Jazira
Samedi, le journal « Le Temps » révélait que l'initiative anti-minarets avait provoqué des remous chez les internautes arabes qui consultent le site web d'Al-Jazira.
Le site de la chaîne de télévision appelée la «CNN arabe» expliquait que le texte émanait d'extrémistes qui voulaient interdire la construction de mosquées.
Offusqués, des internautes ont appelé au boycott des banques suisses.
Un texte émanant de l'UDC et de l'UDF
L'initiative a été lancée début mai par des représentants de l'Union démocratique du centre (UDC) et de l'Union démocratique fédérale (UDF).
Le comité veut lutter contre un «symbole d'une revendication de pouvoir politico-religieuse» de l'islam.
Le Conseil fédéral n'a pas encore pris position sur le texte.