L'OFSP demande à tous les habitants d'acheter déjà des boîtes de
masques chirurgicaux en papier de type II ou IIR, portant un
autocollant rouge indiquant leur conformité aux recommandations
fixées par le plan suisse de pandémie Influenza. Il s'agit d'éviter
une rupture de stock en cas de pandémie, a souligné Thomas
Zeltner.
Pandémie de 12 semaines
Si celle-ci survenait, elle devrait durer 12 semaines dans toute
la Suisse et 6 semaines dans une ville ou une région concernée. Les
adultes ne devront pas porter continuellement un masque. Ceux-ci
seront vraisemblablement nécessaires dans les transports publics,
les gares et les magasins, a précisé Daniel Koch, chef de la
section de vaccination de l'OFSP.
Les enfants ne seront pas obligés d'en porter. Il conviendra pour
eux de rester à la maison. D'autres mesures d'hygiène individuelle
sont recommandées comme de se laver les mains régulièrement avec du
savon. Il est aussi préférable d'utiliser des mouchoirs en papier
pour tousser et éternuer, puis de les jeter à la poubelle.
Limiter les contacts
Les contacts physiques devront être restreints. Il s'agira par
exemple d'éviter de serrer des mains et de rester à une distance
d'un mètre de son interlocuteur. «Nous ne voulons pas créer de
panique, mais inciter la population à prendre des mesures simples
et rationnelles pour éviter d'être infectée en cas de pandémie», a
souligné Thomas Zeltner, directeur de l'OFSP .
Le personnel de santé et les entreprises devront adopter des
moyens plus musclés, qui seront introduits en temps utile. Toutes
ces recommandations ne concernent en aucun cas les grippes
saisonnières.
Le plan de pandémie n'est pas axé sur la grippe aviaire en
particulier, mais sur un virus Influenza de type nouveau et
pandémique, soit mondial. Le point de départ d'une telle pandémie
pourrait être le virus de la grippe aviaire, si celui-ci développe
la faculté de passer d'homme à homme.
ats/cab
Réserve de médicaments
L'OFSP a commandé 8 millions de doses de vaccin prépandémique afin de pouvoir protéger toute la population le cas échéant.
Ce vaccin, capable de protéger contre des souches mutées du virus H5N1 de la grippe aviaire, sera prochainement disponible.
Il sera suivi par un vaccin pandémique, qui ne pourra être fabriqué que quand la grippe sévit déjà.
En plus, la Confédération stocke du Tamiflu, médicament anti viral prévu pour le traitement de 25% de la population et la prophylaxie du personnel soignant.
Administrer ce remède à l'ensemble d'une population permettrait de limiter à 1,3 mort pour mille habitants le nombre de victimes d'une pandémie équivalente à celle de la grippe espagnole de 1918. Ce taux monterait à 6,8 morts sans aucun traitement.
Le spectre du H5N1
Le risque d'une pandémie de grippe est toujours d'actualité, a indiqué Thomas Zeltner, directeur de l'OFSP.
L'infection au virus H5N1 s'étend toujours, notamment dans les pays les plus pauvres.
A ce jour, plus de 170 décès ont été dénombrés, dont une majorité en Indonésie, et 290 personnes sont contaminées. La moitié des individus infectés en meurent.