L'UDC va fortement se mobiliser jusqu'en septembre pour son texte qui entend mettre fin à la libre circulation des personnes entre la Suisse et l'Union européenne. Et au coeur de cette campagne figure évidemment l'avenir de l'économie suisse.
L'exercice s'annonce ainsi particulièrement inconfortable pour l'UDC Guy Parmelin, qui est précisément ministre de l'Economie. Le Vaudois devra donc jouer les équilibristes durant les trois prochains mois.
Déjà des critiques de l'UDC
De la gauche à la droite économique, on s'attend à ce que Guy Parmelin s'engage résolument contre l'initiative de limitation. Pour Christian Lüscher (PLR/GE), interrogé lundi dans La Matinale, "il est évident que Guy Parmelin doit s'engager dans la campagne. Notre économie est très dépendante de l'étranger et en tant que ministre du domaine concerné, d'une économie exportatrice, il est évident qu'il doit être extrêmement actif dans la campagne, ce qui ne sera pas une difficulté pour lui, puisqu'il est personnellement convaincu".
Le mois dernier, dans la presse alémanique, Guy Parmelin avait en effet déclaré qu'il était contre le texte de son parti. Il s'est rapidement attiré une volée de bois vert de la part de l'UDC, qui préférerait qu'il se fasse oublier durant cette campagne.
"Personnellement, je pars du principe qu'il a dit ça en tant que membre du gouvernement, pas en tant que membre de l'UDC", réagit Andreas Glarner, conseiller national et candidat à la présidence de l'UDC. Et le Glaronnais d'ajouter: "Nous serons naturellement heureux qu'il se tienne aussi en retrait que possible." Andreas Glarner estime que "son" ministre a cinq collègues qui peuvent s'exprimer à sa place.
Le souvenir de Samuel Schmid
Et s'opposer à l'UDC en tant que conseiller fédéral de ce parti peut avoir de lourdes conséquences. On court même le risque de n'être plus qu'un demi-conseiller fédéral aux yeux du parti. C'est ce qui était arrivé à Samuel Schmid, qui avait fini par démissionner.
Alors quel choix fera Guy Parmelin? Ses services ont répondu à la RTS que c'est encore ouvert, mais que pour l'instant le conseiller fédéral en charge de l'Economie n'a aucun engagement prévu sur ce thème et que son agenda est déjà bien rempli.
Muriel Ballaman/boi