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1er août: Calmy-Rey et Egerszegi persistent

Tempête, libre-échange et élections fédérales
La tenue de la fête nationale au Grütli est menacée cette année
Au Grütli ou ailleurs, Micheline Calmy-Rey et Christine Egerszegi sont déterminées à fêter le 1er Août ensemble. La présidente de la Confédération et celle du Conseil national veulent donner un signal commun, le cas échéant en Suisse romande.

«Nous prendrons la parole le matin du 1er Août à Lenzburg (AG).
Si on ne peut pas aller l'après-midi sur le Grütli, ce sera alors
vraisemblement en Suisse romande», a indiqué Christine Egerszegi
dans une interview parue samedi dans le «St.Galler Tagblatt».

"Respect et collaboration"

Il s'agit avant tout pour la première citoyenne du pays de
montrer, en venant avec la conseillère fédérale socialiste,
l'importance de coopérer entre les régions linguistiques et entre
les autorités. L'avenir de la Suisse passe par le respect et la
collaboration, selon la radicale argovienne.



Il serait regrettable que la fête officielle sur le Grütli doive
être annulée, d'autant que cela ne résoudrait pas les problèmes de
sécurité causés par les extrémistes, a relevé Christine
Egerszegi.



Interrogée sur l'impact du refus du Conseil fédéral de participer
aux coûts de la sécurité à hauteur de 200'000 francs, elle admet
que cette décision peut être interprétée comme une capitulation
devant les néonazis. «Si on baisse les bras maintenant, il sera
difficile à l'avenir d'organiser des festivités du 1er Août sur le
Grütli.»



ats/cab

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Projet de fête des femmes compromis

Christine Egerszegi et Micheline Calmy-Rey ont lancé mi-janvier l'idée d'organiser cette année une fête pour les femmes et les familles sur la prairie mythique. Cette perspective semble compromise.

Les cantons de Suisse centrale proposaient de mettre à disposition un port d'embarquement pour atteindre le Grütli à condition que Berne prenne en charge une partie des coûts de la sécurité. Or le Conseil fédéral ne s'est dit prêt mercredi qu'à financer un engagement de l'armée.

La Commission du Grütli n'a pas encore tranché sur le sort de la fête. Elle veut d'abord procéder à un examen juridique et politique.

A cause de la venue régulière d'extrémistes de droite sur le Grütli, la facture de la sécurité a fortement augmenté. Elle s'est élevée en 2006 à environ 2 millions de francs. De ce montant, 1,25 million sont des coûts externes (engagement de policiers d'autres cantons, service sanitaire...).