Egalement porte-parole du gouvernement, le Valaisan coordonne la communication des sept départements fédéraux. Il a aussi géré toutes les conférences de presse techniques qui ont réuni les différents acteurs de la gestion de la crise sanitaire. Il a donc eu un rôle central, et notamment celui d'éviter les fausses notes.
"Cela fait partie de la fonction", explique-t-il avec sa modestie habituelle mardi dans La Matinale. "Dans une situation de crise, c'est essentiel que le gouvernement et l'administration parlent d'une même voix, essentiel qu'il y ait une coordination avec les cantons. On essaie d'informer au plus près de la réalité qu'on connaît, c'est ce qu'on a tenté de faire".
Mais André Simonazzi souligne que, si cela a globalement bien fonctionné, "c'est surtout parce que la population a suivi jusqu'ici". Il ajoute qu'il sera essentiel dans les nouvelles phases à venir que cette population "suive à nouveau".
Mesures locales désormais préférables
Ce sont désormais les cantons qui ont la main pour éteindre les flambées locales de contaminations et imposer possiblement des mesures. Et le porte-parole du gouvernement s'en félicite: "Il faut espérer que l'on puisse maîtriser cette situation avec la structure actuelle, parce que ce serait quand même préférable que l'on ait des mesures locales plutôt qu'à nouveau des blocages nationaux", dit-il. "On a vu aussi l'effet des mesures sur l'économie, c'est essentiel pour que la vie puisse continuer et que l'économie fonctionne. Si ça n'est pas possible, le gouvernement devra aviser".
"Pourquoi ne pas porter le masque?"
Alors qu'un sondage (lire encadré) montre qu'une large partie de la population se dit favorable à des mesures plus strictes comme le port du masque dans les transports publics, André Simonazzi interroge: "Si on en est faveur du port du masque, pourquoi ne pas le porter immédiatement? C'est recommandé fortement par le Conseil fédéral".
Distanciation et hygiène avant tout
Le vice-chancelier rappelle à ce propos que le Conseil fédéral a toujours misé sur la responsabilité individuelle. "Il ne faut pas tout attendre du port du masque, ce n'est pas une mesure miracle", souligne-t-il. "Si vous avez les capacités de respecter les distances, les mesures d'hygiène, il n'y a pas besoin de porter un masque (...) Si on veut reprendre une vie normale, il faut maîtriser l'épidémie avec les mesures qui jusqu'ici ont fonctionné le mieux: le maintien des distances et les mesures d'hygiène. Le masque est un appoint".
Propos recueillis par David Berger/oang
Les Suisses très favorables au port du masque
Les assouplissements face au coronavirus vont trop loin pour bon nombre de personnes, selon un sondage de Comparis.
Trois quarts de la population approuvent le port obligatoire du masque dans les transports publics, une interdiction des manifestations de plus 300 personnes et le maintien de la distance physique à 2 mètres.
L'enquête représentative a été réalisée par l'institut de sondage MarketAgent Suisse pour le compte de comparis.ch. Près de 1000 personnes de toutes les régions de Suisse ont été interrogées en juin.