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Lutte contre la dépendance aux jeux d'argent

Près de 56% de la population joue régulièrement aux jeux de hasard.
Près de 56% de la population joue régulièrement.
La lutte contre la dépendance aux jeux d'argent s'intensifie. Les cantons romands ont décidé d'unir leurs efforts en adoptant un programme intercantonal pour aborder un problème méconnu dont les conséquences sont dramatiques.

En Suisse, le nombre de joueurs pathologique est estimé à une
cinquantaine de milliers, a déclaré mardi à Sion Jean-Félix Savary,
secrétaire du Groupement romand d'études des addictions (GREA).
Très peu de ces joueurs consultent pour se faire aider.

Le programme mis en place propose un numéro d'appel gratuit
(0800 801 381) avec une permanence téléphonique pour la prise en
charge de joueurs excessifs. Un site internet est aussi à
disposition.

Détection précoce

L'addiction au jeu se soigne très bien, a précisé Jean-Félix
Savary. La détection précoce des joueurs pathologiques est un autre
volet de ce programme de lutte. L'information aux professionnels
des réseaux socio-sanitaires sera intensifiée. Ces institutions
sont souvent amenées sans le savoir à prendre en charge des joueurs
pathologiques.



Un volet recherche est intégré au programme. Peu d'études existent
actuellement sur le jeu. Il en faut davantage pour mieux connaître
le problème. Ces études permettent d'évaluer entre 50'000 et
100'000 le nombre de joueurs pathologiques et entre 100'000 et
180'000 le nombre de joueurs à risque en Suisse.

Quelque 1,2 million de joueurs

Les études montrent que 56% de la population de plus de 18 ans
jouent régulièrement à des loteries nationales, que 43% sont entrés
une fois au moins dans un casino. La Suisse compterait 1,2 million
de joueurs réguliers s'adonnant essentiellement à des
loteries.



Dans un peu plus du tiers des cas la dépendance au jeu va de pair
avec une dépendance à l'alcool. Le joueur pathologique moyen est un
homme salarié, célibataire, âgé de 33 ans et ayant joué pour la
première fois entre 19 et 25 ans. Seul 1,3% des joueurs excessifs
ont demandé de l'aide.



ats/bri

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Payé par les jeux

Le programme est financé par un impôt de 0,5% pris sur le produit brut des jeux (PBJ), soit les montant perdus par les joueurs. En Suisse romande, le PBJ a été multiplié par six au cours des dix dernières années et dépasse actuellement les 600 millions de francs annuels.

Les cantons organisent chacun leurs propres actions pour faire connaître ce programme au public. Le Valais ouvre les feux en sa qualité de premier canton à s'être engagé dans cette problématique. En 2000 déjà, un concept social avait été mis en place avec le défunt casino de Saxon.

Le gouvernement a mandaté la Ligue valaisanne contre les toxicomanies pour développer ce programme de lutte. L'organisation Caritas a été mandatée pour la prise en charge de personnes en difficultés financières suite à un problème de jeu excessif.