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Révision de l'AI: le oui toujours bien devant

Les lignes de force ont peu évolué depuis le précédent sondage
Les lignes de force ont peu évolué depuis le précédent sondage
La 5e révision de l'AI, soumise au peuple le 17 juin, serait acceptée par 44% des Suisses (+1% par rapport à mai), alors que 34% (+2%) la refuseraient, selon le deuxième sondage SSR publié mercredi. Le nombre d'indécis atteint 22% (-3%).

Au niveau des régions linguistiques, les Romands sont les plus
réceptifs aux arguments des référendaires, puisque 36% (+3%) des
sondés s'apprêtent à rejeter la révision de l'AI, alors que 33%
soutiennent le projet du Conseil fédéral et des Chambres. La part
d'indécis atteint 31%.

Dans les deux autres régions, c'est le oui qui l'emporte par 49%
(+3% / 33% de non) en Suisse alémanique et 45% (+3% / 28% de non)
au Tessin.

La population la plus favorable à la
révision se recrute plutôt chez les rentiers, les hommes et la
classe des plus hauts revenus. A l'inverse, les femmes, les gens à
bas degré de formation et de revenu ainsi que la population d'âge
moyen sont plus enclins à rejeter l'objet soumis à votation.

Partis bourgeois pour le "oui"

Les sympathisants du Parti radical sont ceux qui soutiennent le
plus largement la 5e révision de l'AI (69% contre 56% en mai / 17%
de non). Les plus favorables se trouvent ensuite du côté de l'UDC
(66% / idem et 22% de non) et du PDC (51% / 37% et 22% de non).

Les sympathisants socialistes sont très majorairement hostiles à
la révision de l'AI (53% / 52% et 29% de oui). Les personnes sans
préférence politique se répartissent presque également entre
partisans (37%), opposants (32%) et indécis (31%).

Assainir l'AI

L'argument le plus percutant en faveur de la révision reste le
nécessaire assainissement de l'assurance invalidité (dette de 9,3
milliards de francs à fin 2006). Pas moins de 67% des sondés se
disent totalement ou plutôt d'accord. Seulement 21% des votants
sont totalement ou plutôt pas d'accord avec cet argument.

La volonté de mieux intégrer les
invalides dans le monde du travail fait mouche chez 57% des sondés
(24% pas convaincus), alors que l'appel à combattre les abus
convainc plus ou moins 55% des Suisses (34%).

Du côté des opposants, l'idée que la révision exige trop peu
d'engagements de la part des employeurs à utiliser des invalides a
convaincu 66% des sondés (pas décisif pour 25% d'entre eux).
L'argument selon lequel la révision est inacceptable sans
financement supplémentaire fait un peu moins recette (47% / 28%), à
la même hauteur que l'appel à résister à un démantèlement social
(47% / 38%).



Swisstxt/cab

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Participation romande plus forte

Quelque 44% des sondés se déclarent certains de glisser un bulletin dans l'urne le 17 juin, contre seulement 30% lors du premier sondage du mois de mai.

Au niveau des régions, les Romands sont 61% (+13%) à vouloir voter, contre 41% (+9%) en Suisse alémanique et 38% (+24%) dans la partie italophone du pays.

Les sympathisants socialistes sont les plus motivés à participer (56%), devant les radicaux (54%), les démocrates-chrétiens (51%) et les démocrates du centre (45%).

Les enjeux en bref

Le référendum contre la révision, lancé par une petite organisation d'aide aux handicapés, est soutenu par la gauche et les Verts, tandis que Pascal Couchepin et le camp bourgeois prônent le oui. Les différentes associations de handicapés sont partagées.

La 5e révision vise à alléger le budget de l'AI de 596 millions de francs en moyenne chaque année jusqu'en 2025. De cette manière, l'AI atteindrait l'équilibre financier dès 2009 et aurait épongé sa dette d'ici 2024.

Pour y parvenir, la révision prévoit de réduire de 30% le nombre de nouveaux rentiers par rapport à 2003, grâce à une définition plus restrictive de l'invalidité, ainsi que de diminuer certaines prestations.