La présidente de la Confédération a dit jeudi sa ferme intention
de tenir un discours au Grütli malgré l'annulation de la fête pour
des raisons de sécurité. Une position que soutient Hans-Jürg Fehr
dans une interview publiée samedi dans le quotidien «Mitteland
Zeitung».
Promenade populaire
Il s'agit de défendre des valeurs importantes comme la liberté
de s'exprimer et de se déplacer, explique le président du PS. Des
valeurs que les autorités doivent garantir. Ce n'est donc pas parce
que quelques centaines d'extrémistes de droite veulent perturber la
manifestation que l'on doit capituler, dénonce-t-il.
Hans-Jürg Fehr espère que quelques milliers de personnes se
rendront dans une grande promenade populaire et inofficielle au
Grütli. Il regrette que la Confédération refuse de participer aux
coûts liés la sécurité. Elle aurait pu penser à faire un geste en
faveur de la présidente, estime-t-il, tout en précisant que la
sécurité doit rester l'affaire des cantons.
ats/ant
La fête annulée
La Société suisse d'utilité publique (SGG), par sa Commission du Grütli, a annoncé jeudi qu'elle renonçait à organiser la fête cette année en raison des trop nombreux obstacles à surmonter. C'est «honteux», avait-elle commenté.
Le canton et la ville de Lucerne avaient auparavant indiqué que Lucerne ne servirait pas de point de départ des bateaux pour le Grütli suite au refus de la Confédération de participer aux coûts de la sécurité.
C'était la condition posée par les autorités lucernoises et les cantons de Nidwald, Schwyz et Uri, qui auraient dû servir de point d'embarquement à tour de rôle chaque année.
L'an passé, les mesures de sécurité pour repousser les extrémistes de droite ont coûté 2 millions de francs. Traditionnellement, les bateaux partaient de Brunnen (SZ).