Le gouvernement n'interdira l'accès qu'en dernier recours, a
indiqué la Chancellerie cantonale jeudi dans un communiqué.
L'exécutif estime qu'il est normal que le Grütli soit aussi
librement accessible le 1er août.
Ordre et sécurité à assurer
Le gouvernement veut ainsi montrer son attachement aux libertés
de rassemblement et d'expression qui sont remises en question par
«des forces extrémistes». Le gouvernement va maintenant étudier
tous les scénarii possibles en vue d'assurer l'ordre et la sécurité
le 1er août.
Les festivités prévues sur la plaine ont été annulées il y a une
semaine par la Commission du Grütli, personne ne voulant prendre en
charge les frais liés à la sécurité. Le gouvernement uranais
rappelle que l'organisation d'une manifestation sur le Grütli
nécessite une autorisation de la Commission.
ats/ant
Une affaire de liberté d'expression
Au « Forum des 100 » de « L'Hebdo », Micheline Calmy-Rey a, pour sa part, fait de sa détermination à se rendre au Grütli une affaire de liberté d'expression. Ce qui est désormais en question, c'est que «la liberté d'expression pourrait être niée en Suisse (...) en un lieu qui ne peut être squatté par un groupe extrémiste quel qu'il soit», a-t-elle déclaré en réponse à la question d'un participant.
La polémique sur le Grütli n'est pas une chose que l'on peut débattre «sur le côté». Il est bon que nous parlions de nos valeurs, a dit Micheline Calmy-Rey en se référant aux valeurs fondamentales et traditionnelles que sont, pour la Suisse, la démocratie et la liberté d'expression.