Après le semi-confinement, deux réactions opposées ont vu le jour entre ceux qui veulent faire la fête et ceux qui veulent se reposer. Le tapage nocturne a ainsi augmenté comme les plaintes. A Zurich, il y a eu 1000 plaintes de plus ces derniers mois, par rapport à l'an passé.
De son côté, la police vaudoise constate aussi des dégâts matériels, des jets de bouteilles et des véhicules endommagés notamment. Pour son porte-parole Jean-Philippe Sauterel interrogé dans La Matinale, l'absence des festivals a un impact "sur les lieux publics, il y a une volonté de retrouver une vie normale, avec une partie de la population qui est clairement dans l'excès".
"Pas d'espace de liberté"
Pour la sociologue de la jeunesse, Claire Balleys, un autre élément pourrait expliquer ces débordements: les jeunes manquent de vrais espaces de liberté. "A Genève, on a eu beaucoup d'espaces de ce type dans les années 90 avec les squats, par exemple qui étaient de vrais espaces de liberté, c'est-à-dire pas encadrés par des adultes ou des institutions mais qui étaient des espaces à conquérir".
L'immobilier a gagné du terrain sur ces endroits alternatifs. Et en cette période de crise économique, un retour en arrière est peu probable.
Sarah Clément/lan