Entré en fonction en pleine crise du coronavirus, le nouveau directeur général a dû parer au plus urgent. "Jusqu’à présent, nous avons bien traversé la crise, même si cela a été très difficile", a-t-il dit tout en remerciant le personnel. Les pertes se chiffreront à plusieurs centaines de millions de francs.
Grâce au soutien de la Confédération, les besoins de liquidités sont couverts pour le moment. Avec leur propriétaire, les CFF vont élaborer une planification à moyen terme permettant de stabiliser l’endettement. "Mais les CFF devront couvrir eux-mêmes les pertes de recettes du trafic grandes lignes et du segment immobilier", a-t-il relevé.
Le système a atteint ses limites
Pour l'avenir, le successeur d'Andreas Meyer veut revenir au coeur de métier des CFF. Il entend apporter plusieurs améliorations dans l'opérationnel. "Le système ferroviaire n’est pas suffisamment robuste et atteint ses limites", selon lui. Les CFF disposent de trop peu de trains de réserve, et les investissements dans l’entretien de la flotte sont insuffisants.
Actuellement, les CFF investissent annuellement un milliard de francs dans de nouveaux trains et dans l’entretien de la flotte. A l’avenir, ce montant sera de 1,3 milliard de francs. Vincent Ducrot veut étendre la flotte existante et renforcer l’entretien.
Les horaires de 2022 et 2025 seront soumis à un test de robustesse par des experts internes et externes en matière d’horaire. L’objectif est de parvenir à un horaire beaucoup plus stable et à une meilleure ponctualité.
Chantiers mieux planifiés
Les chantiers seront organisés et planifiés de manière à permettre une exploitation ferroviaire plus stable. Les travaux seront mieux répartis sur l'année et effectués davantage la nuit, le week-end et pendant les vacances.
Le personnel de conduite sera renforcé. A l’automne, 340 mécaniciens de locomotives seront en formation, soit 10% du personnel actuel. Toutes ces mesures visent à améliorer l'offre pour la clientèle.
ats/kkub