A l'occasion de la Journée mondiale sans tabac, l'Institut
suisse de prévention de l'alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA)
met gratuitement à disposition des cantons connaissant déjà des
réglementations des panneaux destinés aux points de vente.
L'objectif est de soutenir les régions dans leurs efforts de
prévention.
En Suisse, 10'000 jeunes de 15 ans fument quotidiennement des
cigarettes, dont plus des deux tiers dès le matin. Et 80% d'entre
eux ne parviennent pas à s'arrêter, a communiqué jeudi l'ISPA.
Le pouvoir aux cantons
Aucune loi fédérale ne réglemente la vente de cigarettes dans le
pays. C'est pourquoi le tabac peut même être vendu aux enfants, à
moins que le canton ne l'interdise expressément.
En Suisse, les cantons de Berne, Vaud, Bâle-Ville, Bâle-Campagne
et Nidwald ont ou vont interdire la vente de tabac aux mineurs.
Zurich, Lucerne, les Grisons, St-Gall, Thurgovie et Soleure ont
fixé l'âge minimum d'achat à 16 ans. Les gouvernements et
parlements de plusieurs autres cantons envisagent de telles
interdictions de vente.
L'interdiction de la vente de tabac aux mineurs est une des
mesures auxquelles la Suisse s'est astreinte en signant, en juin
2004, la Convention-cadre pour la lutte antitabac de l'OMS. La
population suisse approuve cette mesure: neuf personnes sur dix y
sont favorables, selon un sondage.
ap/ats/ant
Fribourg veut des cafés sans fumée
Les Fribourgeois veulent être protégés contre la fumée passive dans les lieux publics. Pas moins de 68% d'entre eux sont favorables à l'interdiction de fumer dans les lieux publics révèle un sondage mandaté par le CIPRET-Fribourg auprès de 600 personnes.
Le pourcentage d'opinions favorables à l'interdiction de fumer atteint 81% chez les non-fumeurs. Ces derniers représentent plus des deux tiers de la population, rappelle jeudi CIPRET-Fribourg.
De l'avis de ce dernier, ces résultats confirment que les différentes interventions en cours dans le canton bénéficient d'un fort soutien populaire. Si tous les établissements publics devenaient non-fumeur, 58% des Fribourgeois ne modifieraient pas le comportement et fréquenteraient cafés et restaurants sans autre.
L'interdiction de fumer pourrait même augmenter leur fréquentation, analyse CIPRET Fribourg. Quelque 26% des personnes interrogées déclarent en effet qu'elles fréquenteraient plus souvent les établissements publics. En revanche, 15% annoncent qu'elles s'y rendraient moins régulièrement en cas d'interdiction totale de la fumée.