L'affaire de la rente d'ancien conseiller fédéral demandée a posteriori par Christoph Blocher fait grand bruit. En quittant le gouvernement il y a 13 ans, le ministre UDC y avait renoncé. Il réclame aujourd'hui ce qu'il estime être son dû, soit 2,77 millions de francs.
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Pique à Karin Keller-Sutter
Après les nombreuses réactions de la scène politique suisse, Christoph Blocher a expliqué dimanche son revirement dans la Sonntags Zeitung, sur une page entière, déclarant notamment ne pas vouloir faire de cadeau à l'Etat lorsqu'il voit comment le "Parlement rouge-vert" dépense l'argent public.
Il cite également la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, qui, selon le Zurichois, se fait l'avocate des groupes de pression opposés à l'initiative UDC de limitation de la libre circulation avec l'Union européenne. Bref, il ne doit pas y avoir de cadeau pour ce gouvernement-là, martèle Christoph Blocher.
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Il disait ne rien vouloir de l'Etat
Pour le milliardaire autodidacte, qui disait auparavant ne rien vouloir de l'Etat, la demande a de quoi surprendre. Pourtant, à bientôt 80 ans, Christoph Blocher répond qu'il a droit à cette pension et ne voit pas le problème. Pas de problème non plus pour l'éventuelle mauvaise image qu'il donne de son parti: "Ce ne sont pas quelques gros titres contre moi qui vont affaiblir l'UDC", tranche-t-il, ajoutant qu'il est de toute façon dans l'ADN de son parti et de ses électeurs de ne pas faire de cadeau à l'Etat.
L'ex-tribun zurichois n'explique pas comment il va utiliser cet argent, mais dément avoir des problèmes de liquidités. Il souligne, enfin, que les impôts qu'il paie chaque année sont plus élevés que sa pension.
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Sujet radio: Martine Clerc
Adaptation web: Vincent Cherpillod