L'annulation de l'évènement est une erreur, déclare l'ancien
conseiller national uranais dans une interview parue dans la
«SonntagsZeitung», car une fête ordonnée est plus maîtrisable que
quelque chose de non organisé.
Bouclage du Grütli exclu
«Quel que soit le Président de la Confédération, il doit pouvoir
se rendre au Grütli un 1er Août», ajoute Franz Steinegger. A ses
yeux, il faut de toute manière prendre des mesures de sécurité.
Mais un bouclage de la plaine le jour de la fête nationale est hors
de question, même si des agitateurs l'utilisent comme champ de
bataille.
Franz Steinegger critique le refus du Conseil fédéral de
participer à hauteur de 200'000 francs aux frais de sécurité, comme
demandé par la Suisse centrale. La fête au Grütli est tout de même
un événement national et la plaine «un monument national», selon
l'Uranais. Au Forum économique de Davos et au sommet du G8 la
Confédération avait également soutenu les organisateurs locaux,
rappelle-t-il.
ats/hof
"Pas nécessaire"
Pour le sociologue Uli Windisch, "il n'y a pas nécessité absolue d'aller au Grütli".
Interrogé dans "Le Matin Dimanche" sur l'obstination de Micheline Calmy-Rey à fêter le 1er Août sur la prairie mythique, il estime qu'encadrer la fête nationale avec l'armée et la police ne colle pas avec son esprit.
Si le 1er Août devient un lieu de tension, on crée la division alors qu'il s'agit de fêter la concorde, dit-il.
Le Genevois propose de fêter ailleurs. Il suggère le parc national des Grisons pour évoquer la minorité romanche, ou un foyer de requérants pour souligner la tradition d'ouverture de la Suisse.