«Je ne suis pas puritain, mais le fait que les jeunes puissent
être confrontés trop tôt à la pornographie m'inquiète», a expliqué
le motionnaire, lors de la première journée de la session d'été des
Chambres fédérales. Leur développement sexuel et moral est mis en
danger par une représentation faussée de la sexualité, selon
lui.
Utilisation des natels "incontrôlables"
Actuellement, le code pénal punit celui qui offre ou rend
accessible à un mineur des représentations pornographiques. La
pornographie dure est déjà entièrement interdite. Ces dispositions
sont cependant jugées insuffisantes par les sénateurs.
«Tant que la pornographie est autorisée pour les adultes, elle est
accessible aux jeunes», a souligné Rolf Schweiger. «La façon dont
les jeunes utilisent leur téléphone portable ou celui de leurs
parents, amis, frères est simplement incontrôlable».
Pour Anita Fetz (PS/BS), il faut faire preuve de courage et oser
défier l'industrie de la pornographie qui pèse des dizaines de
millions de francs. Celle-ci estime que la motion est un premier
pas important après les agressions sexuelles commises par des
jeunes à Rhäzuns (GR) et à Seebach (ZH).
Eduquer au lieu d'interdire
La pornographie est un problème de société, a répliqué en vain
le conseiller fédéral Christoph Blocher. «L'éducation - par les
parents ou par l'école - ne peut pas être remplacée par des
interdictions», a-t-il dit.
Le chef du Département de justice et police a aussi rappelé
qu'actuellement, une grande partie des images pornographiques sur
les téléphones portables ne proviennent pas de fournisseurs. «Elles
sont téléchargées sur internet ou échangées entre copains sans
qu'il y ait de profits». Cela ne sert donc à rien d'en interdire la
diffusion sur les réseaux de télécommunications à des fins
commerciales, a-t-il expliqué.
Selon lui, l'actuel article du Code pénal remplit déjà le mandat
de la motion. «Aller plus loin, en interdisant la pornographie
douce destinée aux adultes, serait disproportionné».
ats/tac
Gruetli: Ch.Darbellay interpelle le CF
L'affaire du Gruetli rebondit une nouvelle fois: lundi, le président du PDC Christophe Darbellay a déposé une interpellation urgente auprès du CF pour qu'il mette tout en oeuvre afin que le 1er Août ait lieu sur la mythique prairie.
"Je demande que le CF, les cantons et la commission du Gruetli chargée d'organiser cette fête, se mettent autour d'une table et résolvent enfin le problème. On n'a pas que ça à faire, il y a des choses plus importantes à résoudre dans ce pays", a expliqué le Valaisan au 19:30 de la tsr.
L'essentiel du jour aux Chambres
Le National a confirmé son appui à une initiative parlementaire de Didier Burkhalter (PRD/NE). Elle vise à obliger le CF d'informer la population avant toutes votations fédérales. L'idée est d'opposer un contre-projet à l'initiative dite «muselière» de l'UDC, qui veut empêcher le gouvernement de s'exprimer dans les campagnes de votation.
La révision de la loi sur les armes qui vise à améliorer la prévention des abus continue de diviser les Chambres. Contrairement au National, les Etats se sont prononcés pour l'introduction d'une période probatoire. La dernière divergence de taille porte sur l'article concernant l'importation à titre professionnel.
Par ailleurs, 5 nouveaux visages ont fait leur apparition sous la Coupole. Parmi eux, Josiane Aubert (PS/VD), présidente du PS vaudois et députée de la Vallée de Joux. Elle remplace le démissionnaire Pierre Salvi, syndic de Montreux.