Plus tôt dans la journée, il était annoncé qu'une donation
anonyme permettait la tenue de la fête nationale sur la prairie
mythique. Après plusieurs mois d'un feuilleton aux multiples
rebondissements, l'édition 2007 du 1er Août au Grütli semble
désormais sauvée.
Hayek, le sauveur anonyme
Une entreprise suisse "de renom" prend en charge les coûts de
sécurité et la ville de Lucerne accepte de servir de lieu
d'embarquement pour les bateaux, avait-on appris dans la journée.
Plus tard, des sources bien informées de tsrinfo.ch révélaient que
c'était Nicolas Hayek qui avait fait ladite donation.
Le président du conseil d'admnistration de Swatch Group ferait ce
don à titre privé. Il suit ainsi une proposition du conseiller
national Johann Schneider-Ammann (PRD/BE).
Décision de la Commission du Grütli vendredi
Vendredi, la Commission du Grütli devrait approuver sans
problème le concept élaboré en début d'année avec la présidente de
la Confédération Micheline Calmy-Rey, la présidente du Conseil
national Christine Egerszegi et l'organisation féminine Alliance
F.
Le porte-parole de la commission Martin Hofer a confirmé mercredi
à l'ATS des informations de l'hebdomadaire "Facts". En effet, ce
concept avait à l'époque déjà reçu le feu vert de la Société
d'utilité publique (SGG), qui gère le Grütli, et du canton d'Uri.
Il prévoit une fête pour les familles avec la présence de Micheline
Calmy-Rey, qui prononcera un discours, et de Christine Egerszegi.
Alliance F distribuera quelque 1700 tickets d'entrée.
Micheline Calmy-Rey se réjouit
"Avec Mme Egerszegi, je veux donner un signal fort. Nous sommes
deux femmes de deux régions de Suisse et nous représentons toutes
deux une Suisse moderne, ouverte", déclare Micheline Calmy-Rey dans
une interview du "Facts" qui doit paraître jeudi. Elle ajoute:
"C'est la meilleure preuve de la liberté dont nous bénéficions dans
ce pays".
La présidente de la Confédération précise qu'elle ne cherchait
"pas à remporter une victoire sur un collègue ou sur un parti". Le
conseiller fédéral UDC Christoph Blocher, ministre de justice et
police, s'était opposé de façon véhémente à ce que la Confédération
participe aux coûts de sécurité du 1er Août au Grütli. La fête du
Grütli a failli se briser sur cet écueil.
Avec l'ats/boi/hof
Micheline Calmy-Rey très ferme
C'est à fin janvier déjà que la présidente de la Confédération, Micheline Calmy-Rey, avait fait savoir qu'elle se rendrait au Grütli, en compagnie de la présidente du Conseil national Christine Egerszegy.
Après des discussions nombreuses et confuses entre cantons riverains, décision avait été prise par la Commission du Grütli de renoncer à l'organisation d'une fête officielle sur la prairie.
Malgré cela, la présidente avait annoncé fermement qu'elle entendait s'y rendre et avait invité les Suisses à la rejoindre.
Sans l'armée
L'an passé, les mesures de sécurité pour repousser les extrémistes de droite ont coûté 2 millions de francs. Les frais seront nettement moins élevés cette année, selon les autorités lucernoises.
Le dispositif de sécurité devrait être moins important. La ville de Lucerne indique pouvoir compter sur les forces de police du canton. L'aide d'autres cantons riverains ne sera peut-être pas requise.
Quant à l'armée, elle ne sera vraisemblablement pas de la partie. "Ce n'est pas sa tâche d'assurer la sécurité au Grütli", selon les autorités lucernoises.
"Une fête se déroulant sous haute protection de la police ou même de l'armée ne donnerait pas une image adéquate de notre pays", estime de son côté Micheline Calmy-Rey, selon l'interview du "Facts".