A la base de cette votation, il y a le projet du Conseil fédéral visant à aider les parents à mieux concilier vie familiale et professionnelle en déduisant de l'impôt fédéral direct leurs frais de garderie; jusqu'à 25'000 francs pour un enfant, contre 10'000 actuellement.
Mais le Parlement y a rajouté un allègement de la déduction générale pour enfant. Un deuxième volet bien plus coûteux pour l'Etat qui fait bondir la gauche, et qui met mal à l'aise une partie du centre-droit. La section bernoise du PLR par exemple y est opposée. Les Femmes libérales-radicales, elles, sont partagées.
"Dans cette deuxième partie, il s'agit d'augmenter la déduction générale pour les enfants, de 6'500 à 10'000 francs. D'un point de vue économique c'est très cher!", regrette leur présidente, la conseillère nationale saint-galloise Susanne Vincenz-Stauffacher. "On parle de plus de 350 millions de pertes dans les caisse de l'Etat, sans qu'il n'y ait d'effet positif sur la conciliation entre vie professionnelle et familiale."
La section femmes du PLR a choisi de laisser la liberté de vote à ses membres.
Un projet pourtant jugé cohérent
A l'inverse, dans le même parti, le conseiller national vaudois Olivier Feller, estime que ce deuxième allègement est supportable et qu'il rend le projet plus équitable. "Le projet est cohérent dans la mesure où il soutient les familles qui placent leurs enfants dans une crèche ou dans une garderie, mais il soutient également les familles qui ont des enfants de plus de 14 ans encore à charge et il soutient également les familles qui ont une vision de l'éducation plus traditionnelle, donc une assez grande cohérence."
L'Assemblée des délégués du PLR doit donner son mot d'ordre le 22 août.
Mais la conseillère nationale bernoise Christa Markwalder a déjà déposé une initiative parlementaire pour ne garder que la première déduction. Une sorte de plan B, à dégainer selon le résultat de la votation.
Etienne Kocher/ebz