La part du gâteau, soit 90% des fonds, a été dépensée sous la forme de contributions pour soutenir et promouvoir la recherche, a indiqué mardi l'Office fédéral de la statistique. La Confédération a utilisé les 10% restants pour ses besoins propres, soit pour la recherche réalisée par elle-même, soit pour des mandats externes.
Les hautes écoles et le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS), qui redistribue les fonds reçus principalement aux hautes écoles universitaires suisses, ont bénéficié de 1,3 milliard de francs. Les organisations et programmes internationaux où la Suisse est active ont obtenu 850 millions de francs.
Une grande partie de ces fonds va aux programmes-cadres de recherche de l’Union européenne (562 millions) et à l’agence spatiale européenne (183 millions). Leur répartition n'a pas changé par rapport à 2017, dernière année observée. Le CERN à Genève, considéré comme une organisation internationale, a reçu 47 millions de francs sous forme de contributions.
Agriculture privilégiée
Les montants consacrés par la Confédération à ses propres activités de recherche et développement ont progressé de 16%, pour s'inscrire à 214 millions de francs. Cette évolution est principalement due à une hausse des dépenses pour les études menées par le centre de recherche agricole Agroscope.
Les recherches orientées vers l'agriculture rassemblent à elles-seules deux tiers des dépenses. Le reste va à une multitude d’objectifs dont les plus importants sont l’amélioration des techniques de production industrielle (8% des dépenses), l’étude des changements et des processus sociaux (7%) et la défense (5%).
Légère augmentation du nombre de femmes
L’augmentation des dépenses de la Confédération pour réaliser ses propres activités de recherche coïncide avec une hausse du personnel fédéral. Leur nombre a augmenté de 14%, à 2075 personnes. En équivalent plein-temps, les effectifs se montent à plus de 1000 personnes (+19%).
La part des femmes a légèrement augmenté. Elles représentent 41% du personnel total de recherche de la Confédération et 39% des chercheurs. Quinze ans auparavant, elles représentaient un tiers du personnel de recherche et un quart des chercheurs.
ats/jfe