Le programme d'échange estudiantin est lui aussi touché par le Covid-19. La pandémie a entraîné une forte baisse de la participation, notamment chez les universités anglo-saxonnes.
En Suisse, les feux sont au vert. Les universités et les hautes écoles feront tout leur possible pour accueillir les étudiants étrangers, certainement en mode mixte: en présentiel et à distance.
"La situation est différente dans chaque pays. Les institutions évaluent chacune de leur côté les perspectives pour le prochain semestre. Les étudiants peuvent changer de décision en cours de route si cela s'avère nécessaire. Nous les accompagnons", relève Astrid Epiney dans La Matinale.
"Une certaine insécurité"
L'an dernier, le programme suisse avait soutenu plus de 26'000 séjours, dont la moitié en Europe. L'année 2020 s'annonce quant à elle particulière.
"Nous vivons dans une certaine insécurité. Il faut prendre des décisions maintenant pour l'automne. Si la situation change, on pourra toujours modifier. A Fribourg, nous partons de l'idée que beaucoup d'échanges pourront se faire, en tout cas en Europe", espère la rectrice de l'Université de Fribourg.
Une riche expérience
Selon Astrid Epiney, "l'expérience à l'étranger est importante et riche pour les étudiants", qui baignent dans une autre culture.
Mais au temps du Covid-19, que devient la philosophie Erasmus, avec des cours potentiellement à distance? "Certaines universités n'auront peut-être pas beaucoup d'enseignement en présentiel, c'est un risque. C'est à l'étudiant de voir s'il souhaite différer son séjour ou aller ailleurs", indique la rectrice.
Mais selon elle, "renoncer à Erasmus serait encore pire: là on n'aurait aucune chance de partir".
Propos recueillis par Valérie Hauert
Adaptation web: Guillaume Martinez
La crise sanitaire plombe la rentrée des écoles privées
Baisse des inscriptions, demandes de remboursement: les complications actuelles en matière de mobilité internationale plombent la prochaine rentrée scolaire des écoles privées suisses. Certains établissements évoquent même un avenir incertain.
"On penche sur une perte d'effectif lors de la prochaine rentrée. Les parents qui choisissent de mettre leur enfant dans une école privée doivent faire un certain investissement. S'ils n'ont pas une sécurité par rapport à leur propre revenu, ça aura un impact sur les écoles", a témoigné Alexandre Moulin, directeur de l'école privée Ardévaz à Sion, dans La Matinale de la RTS jeudi.
"Nous sommes inquiets par rapport aux décisions sanitaires que pourraient prendre la Suisse ou les autres Etats, puisque 70% de nos élèves viennent de l'étranger", confie pour sa part David Bagnoud, le président de la commune de Lens (VS), qui accueille la Régent International School. Du côté du Cesar Ritz Colleges du Bouveret (VS), la directrice Tanja Florenthal évoque déjà une baisse de 20% des inscriptions pour le nouveau semestre.
> Les précisions dans La Matinale: