Pendant le semi-confinement, période normalement propice à la recherche, la plateforme en ligne de l'association Ados Job, spécialisée dans les emplois étudiants, a constaté une baisse de près d'un tiers des offres d’emplois. Et la tendance "ne s’améliore pas encore", selon la présidente de l'association Neslie Nsingi.
Les secteurs particulièrement touchés sont ceux de l'événementiel ou de la communication, ainsi que le travail administratif, la restauration et l’hôtellerie, détaille-t-elle.
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Conséquence directe de cette situation, les étudiants sont de plus en plus nombreux à faire appel aux aides universitaires. Les situations varient toutefois en fonction des régions.
Alors qu’à Fribourg, il n'y a pas eu d'augmentation significative, Neuchâtel a constaté une hausse de 87,5% entre avril et mai. À Genève, le nombre de demandes a plus que doublé (+120%), tandis qu'à Lausanne, il a presque triplé (+175%) entre mars et juin.
Aide d'urgence
Les universités craignent que la précarité ne poussent certains étudiants à abandonner leur cursus. À Genève, grâce au soutien de fondations privées, l’Université et la Haute école spécialisée ont pu mettre en place une aide financière d’urgence, qui s’élève à 4,6 millions de francs.
Interrogée dans le 19h30 de la RTS, la directrice de la Division de la formation et des étudiant-es (DIFE) Jasmine Champenois explique que ces aides, qui tournent entre 600 et 700 francs mensuels, répondent à "des besoins d’une extrême précarité" et qu'elles serviront "soit à couvrir la perte d’un gain, soit tout simplement recouvrir l’aide alimentaire".
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Pascale de France/Hélène Joaquim/jop