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Changement de têtes au sommet de l'Etat

Roland Nef veut réduire les risques des exercices hors cadre.
Roland Nef va prendre la tête de l'armée dès le 1er janvier 2008
Le gouvernement a procédé vendredi à plusieurs nominations à des postes-clé de la Confédération (voir aussi les encadrés). L'Appenzellois Roland Nef deviendra notamment le nouveau chef de l'armée dès 2008. Il succédera au Neuchâtelois Christophe Keckeis.

Roland Nef sera en même temps promu au grade de commandant de
corps. «Je considère ma mission avec respect», a dit, en français,
le brigadier devant la presse. «Notre armée de milice fonctionne;
ça se voit tous les jours», a-t-il ajouté donnant en exemple les
nombreux engagements tant au WEF de Davos, en soutien des gardes-
frontière, que pour la garde des ambassades ou à l'étranger.

Carrière dans l'artillerie

Et les défis sont nombreux. A commencer par l'Euro 08, a précisé
Roland Nef, ajoutant que Christophe Keckeis reste le chef de
l'armée jusqu'à la fin de l'année et qu'il souhaite pour cela
demeurer discret. Roland Nef a commencé sa carrière militaire dans
l'artillerie, dès 1988 comme instructeur.



Licencié en droit de l'Université de Zurich, né à Urnäsch (AR), il
a notamment été détaché auprès d'une académie d'artillerie à Fort
Sill, aux Etats-Unis. A son retour en Suisse en janvier 2002,
Roland Nef, nommé brigadier, a pris le commandement de la brigade
blindée 4, puis de la brigade blindée 11 de 2004 à fin 2006 dans le
cadre d'Armée XXI.

Roland Nef figure parmi les plus
jeunes candidats, a dit Samuel Schmid qui s'est personnellement
investi dans l'examen des candidatures. Le fait qu'il ne provienne
pas de la haute hiérarchie est compensé par l'expérience de
conduite de la troupe, très importante aux yeux du conseiller
fédéral. Vu son âge, il n'est pas prévu que Roland Nef demeure chef
de l'armée jusqu'à la retraite, comme Christoph Keckeis.

Hommage à Keckeis

Le Conseil fédéral a rendu hommage à Christophe Keckeis, «le
premier chef de l'armée de l'histoire qui a marqué l'institution de
son empreinte dans un contexte difficile», a déclaré Samuel Schmid.
«Au cours de ces cinq ans, il a commandé l'armée avec beaucoup
d'engagement et de clairvoyance, concrétisant ainsi l'Armée
XXI».

"Une bonne surprise"

La nomination de l'Appenzellois est inattendue, mais n'en
constitue pas moins une «bonne surprise» pour la Société suisse des
officiers (SSO). La nouvelle «sort du schéma qui était imaginé au
départ», car la candidature du brigadier n'avait pas été rendue
publique, a indiqué à l'ATS Denis Froidevaux, vice-président de la
SSO.



Celui-ci se dit toutefois persuadé que le nouveau promu va
permettre l'avancement du processus de réforme et de modernisation
de l'armée. Il trouve par ailleurs «logique» qu'un Alémanique
succède à un Romand. Le Groupe pour une suisse sans armée (GSsA)
attend quant à lui de faire sa connaissance.

ERWIN BEYELER NOUVEAU PROCUREUR GENERAL

Le Conseil fédéral a également dévoilé le nom du nouveau
procureur général de la Confédération, en la personne d'Erwin
Beyeler. Il a choisi vendredi le chef du ministère public
st-gallois, âgé de 55 ans, pour occuper dès le 13 août le poste
laissé vacant par Valentin Roschacher et occupé ad interim par
Michel-André Fels.



Erwin Beyeler a le profil idéal pour diriger le Ministère public
de la Confédération (MPC), a jugé le gouvernement. Ce poste
requiert une forte personnalité, une certaine résistance au stress,
de la force de conviction et des aptitudes confirmées à conduire
des subordonnés ainsi que des connaissances approfondies du
contexte juridique et social, souligne-t-il.



Docteur en droit, Erwin Beyeler a officié comme commandant de la
police cantonale et municipale de Schaffhouse, où il dirigeait
quelque 180 collaborateurs. Puis il a été suppléant du commandant
de la police cantonale zurichoise avant d'être, en 2001 et 2002,
chef de la Police judiciaire fédérale. Il dirige près de 200
collaborateurs au ministère public st-gallois depuis septembre
2002.



agences/sun/nr

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Un nouveau secrétaire d'Etat à l'éducation

Le nouveau secrétaire d'Etat à l'éducation et à la recherche s'appelle Mauro Dell'Ambrogio. Le Conseil fédéral a nommé vendredi ce radical tessinois de 54 ans pour succéder au 1er janvier 2008 au Vaudois Charles Kleiber, qui part à la retraite.

Mauro Dell'Ambrogio, directeur de la Haute école spécialisée de la Suisse italienne depuis 2003, peut se prévaloir d'une carrière «remarquable» tant dans les secteurs public que privé, relève le gouvernement. «Ses aptitudes professionnelles, son expérience de la conduite et sa capacité à s'imposer font de lui le candidat adéquat.»

Docteur en droit de l'Université de Zurich et avocat-notaire, Mauro Dell'Ambrogio a été nommé juge au Tribunal de district de Bellinzone à 25 ans, avant de devenir cinq ans plus tard commandant de la police tessinoise.

Il a ensuite rejoint le Département cantonal de l'instruction publique comme secrétaire général, puis au titre de responsable de la mise en place opérationnelle de l'Université de la Suisse italienne.