Le secteur du vélo victime de son succès et de la pandémie de coronavirus

Comme beaucoup de personnes, Mona Darnell n'avait jamais vraiment songé à faire du vélo. La donne a changé avec les décisions du Conseil fédéral et le début d'un semi-confinement appliqué à la Suisse.

Entre les mois de mai et de juin, cette situation inédite a fait triplé les ventes du secteur, selon Vélosuisse et c'est donc tout naturellement que les stocks ont fondu.

Un constat similaire dans les pays voisins

Vélos classiques, vélos électriques, VTT d'entrée de gamme mais aussi portes-gourdes, porte-vélo et autres pièces de rechange,  le constat est le même partout, y compris à l'étranger. 

"On a fait des recherches dans tous les pays mais malheureusement, eux-aussi n'ont pas chômé et ils ont vendu tous leurs vélos", explique Alfred Compte, représentant de Belimport.

Une situation inédite qui ne devrait pas s'arranger avant l'automne, moment où les importateurs effectueront à nouveau leurs livraisons.

L'impact du coronavirus

Les fermetures d'usine, en Chine ou encore en Italie, ont empêché de réagir rapidement à ce boom de la demande. Pour les commerçants, il a donc fallu vivre sur le stock acheté en 2019.

"Ce qu'on aurait dû vendre en 6 mois, on l'a fait en 3 mois. On était tous submergés, on travaillait à bloc mais c'était compliqué parce qu'il fallait être très rapide, c'était un très gros travail", détaille encore Alfred Compte.

Pour Dominique Page, patron de Dom Cycle, il s'agit avant tout de garder la "tête hors de l'eau", dans un moment où de plus en plus de vélos se retrouvent en "stand-by" parce qu'il n'y a plus de pièces pour les réparer.

Une situation qui ne fait pourtant pas perdre le sourire à commerçant qui espère désormais que ce nouvel amour pour le cyclisme s'installera dans la durée.

Sujet TV: Carole Pantet

Adaptation web: ther