En déposant cette initiative, la Protection suisse des animaux
(PSA) espère que les mauvais traitements infligés à des animaux ne
puissent plus être considérés comme des «futilités». La PSA relève
que le nombre élevé de signatures témoigne de l'intérêt que porte
une partie de la population pour ce problème.
Trois personnes vêtues d'une toge et d'une perruque symbolisant la
profession d'avocat ont empilé les cartons avec les signatures
devant le Palais fédéral. Elles tenaient à la main des animaux en
peluche.
Peu de condamnation
La PSA déplore que les auteurs de mauvais traitements commis sur
des animaux échappent en général à une condamnation. Et si sanction
il y a, elle n'est en rien dissuasive, ajoute la Protection suisse
des animaux dans un communiqué. «Personne ne représente les animaux
écorchés devant les tribunaux».
L'initiative populaire intitulée «contre les mauvais traitements
envers les animaux et pour une meilleure protection juridique de
ces derniers» demande que des avocats spécialisés instruisent les
cas de protection animale et défendent les animaux dans les
procédures judiciaires.
ats/bri/tac
Déjà en vigueur à Zurich
La PSA souhaite que tous les cantons suivent l'exemple de celui de Zurich qui a institué il y a une quinzaine d'années un avocat de la protection des animaux.
Les initiants soulignent que plusieurs cantons peuvent mandater un même avocat.
S'agissant des frais de procédure, ils devraient être assumés en grande partie grâce aux amendes supérieures exigées contre les auteurs de mauvais traitements.