Le projet de loi transmis au Parlement est destiné à remplacer
la loi sur le transfert du trafic, qui échoit à fin 2010. Le nombre
de passages de camions à travers les Alpes était inférieur à 1,2
million en 2006, soit une baisse d'environ 16 % par rapport à 2000.
Simultanément, le rail a vu sa part de marché augmenter à 66 %.
Objectif pas atteint en 2009
Mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres. L'objectif d'une
baisse à 650'000 courses par an ne devrait pas être atteint comme
initialement prévu d'ici à 2009. Il faudra toutefois y arriver
«aussi rapidement que possible», souligne le Conseil fédéral. A
titre de but intermédiaire, il propose que le trafic descende en
dessous de la barre du million en 2011.
Pour assurer la continuité de la promotion financière du trafic
ferroviaire des marchandises, il propose de libérer une enveloppe
financière de 1,6 milliard de francs pour les années 2011 à 2018.
Une bourse du transit alpin devrait en outre être introduite en
accord avec l'Union européenne et les pays voisins. Ceux-ci
étudient actuellement ensemble la question.
Trois variantes rejetées
Le Conseil fédéral avait mis en consultation trois variantes qui
ont été rejetées aussi bien par la gauche que par la droite. La
première solution reportait de 2009 à 2017 l'objectif des 650'000
camions par an. Jusqu'à cette date, les fonds auraient été octroyés
selon les montants habituels. Cette variante coûtait 2 milliards
pour la période 2011 à 2017.
La seconde variante coûtait moitié moins cher mais sonnait le glas
de l'objectif de 650'000 camions. Le but aurait été fixé à un
million de courses d'ici 2017. La dernière variante misait sur une
extension accélérée de la chaussée roulante. La gauche a rejeté les
trois variantes, jugeant anticonstitutionnel de revoir à la baisse
l'objectif des 650'000 trajets en 2009. Même son de cloche à droite
mais pour d'autres raisons. Des centaines de millions de francs ont
déjà été investis dans ce transfert qui a échoué, a ainsi critiqué
l'UDC. Seul le PDC s'est rangé derrière la première variante.
agences/jab
Rail 2000: les cantons au front
Les cantons demandent à l'unanimité la réalisation aussi rapide que possible de la deuxième étape de Rail 2000. La concrétisation du projet ZEB (Futur développement de l'infrastructure ferroviaire) en fait partie, de même que la mise à jour de tous les projets ferroviaires et leur financement.
Pour les directeurs cantonaux des transports réunis vendredi à Berne, il est exclu que les surcouts des NLFA ne lèsent les autres projets ferroviaires, comme la 3e voie CFF entre Lausanne et Genève.
Les mesures doivent être mises en oeuvre plus rapidement que prévu, soit entre 2010 et 2020 et non pas 2020-2030. La Conférence des directeurs cantonaux des transports considère la poursuite du développement des transports publics comme urgente et importante.