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La troisième voie pas encore aux oubliettes

3ème voie CFF : que faire en attendant l'Arlésienne ?
Le gouvernement laisse une chance à la 3e voie Lausanne-Genève
Le Conseil fédéral propose un compromis pour la 3e voie Lausanne-Genève. Il a demandé jeudi au Parlement un crédit de planification de 40 millions en vue d'élaborer un nouveau message sur le développement de l'infrastructure ferroviaire.

Les options d'extension comme la 3e voie entre Lausanne et
Genève, le tunnel du Zimmerberg (ZH/ZG) et celui du Wisenberg
(BL/SO) sont nécessaires, a admis Moritz Leuenberger jeudi devant
les médias. Mais elles feront l'objet d'un message ultérieur le cas
échéant.

Pas pour demain

Pour preuve de sa bonne foi, le gouvernement demande aux
Chambres en attendant de libérer 40 millions de francs pour étudier
et affiner ces options. Le crédit de planification doit notamment
permettre de répondre à la question des coûts, a relevé le ministre
des transports.



Le chiffre de 3,5 milliards pour ces trois projets a été articulé
(3e voie: 400 millions, Zimmerberg: 1 milliard, Wisenberg: 2
milliards). Côté financement, les mêmes instruments devraient être
utilisés, en jouant sur le montant et la durée du fonds pour les
grands projets ferroviaires (FTP).



Selon Moritz Leuenberger, le Conseil fédéral devrait pouvoir
présenter ses propositions en vue d'un «ZEB2» déjà durant la
première moitié de la législature. Le ministre est resté évasif sur
la date de sa concrétisation. Plusieurs années étant nécessaires
pour la planification et le processus politique, le premier coup de
pioche aura sûrement lieu sous le règne son successeur, a
pronostiqué le doyen de fonction du gouvernement.



Pour l'instant, il s'agit de garantir les 5,2 milliards destinés à
la trentaine de mesures visant à développer l'infrastructure
ferroviaire (»ZEB») mises en consultation ce printemps. Même si
elles ont réclamé plus, toutes les régions veulent cette offre
minimale, a souligné Moritz Leuenberger.



Et de vanter les améliorations escomptées, en particulier de
meilleures liaisons et des temps de parcours raccourcis de 30
minutes entre l'est et l'ouest du pays. Un gain de 15 minutes est
attendu entre Lausanne et Berne, ainsi qu'entre Bienne et Zurich.
Un train devrait relier Lausanne à Berne toutes les 20 minutes, au
lieu de 30 actuellement.

Hausse de 1 milliard

Dans le message transmis aujourd'hui au Parlement, le Conseil
fédéral entérine le concept présenté cet été d'augmenter le FTP
d'un milliard de francs (+3%), à 31,5 milliards. Cette solution
permet d'éviter que les surcoûts du tunnel de base du Gothard
mettent en péril le «ZEB». La facture finale des NLFA est
dorénavant évaluée à 19,1 milliards, y compris une réserve de 400
millions.



Outre les NLFA, le fonds englobe Rail 2000, le TGV et les mesures
anti-bruit.



ats/ant

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Cantons romands plutôt déçus

Les cantons romands sont déçus du compromis proposé par le Conseil fédéral.

Le projet n'a pas été modifié et ce crédit de planification de 40 millions était déjà annoncé, souligne le Vaudois François Marthaler. Pour le conseiller d'Etat, président de la Conférence des transports de Suisse occidentale (CTSO). le compromis annoncé par Moritz Leuenberger n'est «qu'un effet d'annonce».

La CTSO et la Conférence suisse réclament que le financement du projet ZEB ne soit pas réduit par les surcoûts des NLFA. Ils exigent que les options d'extension soient intégrées à ZEB et non laissées à une hypothétique deuxième étape.

Le conseiller d'Etat genevois Robert Cramer s'est montré légèrement plus enthousiaste. «Après de nombreux tortillements, le Conseil fédéral va enfin dans le bon sens», a-t-il déclaré. Le chef du département du territoire estime que «ce compromis nous offre un plan B».

Solidaire avec l'ensemble de la Suisse occidentale, le gouvernement jurassien demande quant à lui que toutes les options complémentaires soient intégrées au projet ZEB, y compris la 3e voie entre Lausanne et Genève. Dans un communiqué, il souligne également l'importance d'une réalisation rapide du doublement de la voie à Gléresse, entre Neuchâtel et Bienne, notamment pour l'amélioration des liaisons Neuchâtel - Bâle par Delémont.