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PS et UDC en tête, les grands partis politiques peinent à séduire les jeunes

Le PS et l'UDC ont surtout perdu des plumes du côté des électeurs de moins de 35 ans. [Keystone - Martial Trezzini]
La vague verte a confirmé le vieillissement de certains électorats traditionnels / La Matinale / 1 min. / le 13 juillet 2020
Les grands partis politiques ont de la peine à séduire les jeunes, montre une enquête menée par l'institut Fors après les élections fédérales d'octobre dernier. Le Parti socialiste et l'UDC ont ainsi surtout perdu des plumes du côté des électeurs de moins de 35 ans.

En octobre 2019, les deux partis écologistes ont raflé la mise auprès des électeurs âgés de 18 à 34 ans. En face, les socialistes, le centre et la droite séduisent de moins en moins. Cette chute devient même spectaculaire du côté de l'UDC: alors que le premier parti de Suisse s'est à peu près maintenu chez les électeurs plus âgés, son score passe de 29 à 19% chez les jeunes.

Le vice-président de l'UDC Marco Chiesa reconnaît qu'il y a du travail en perspective: "Les valeurs de l'UDC sont surtout liées à la souveraineté, à l'indépendance de la Suisse. C'est un discours assez facile à faire passer auprès d'une certaine catégorie de personnes, surtout les plus âgés. Mais il y a beaucoup de jeunes qui nous entendent. On peut parler aussi à cette catégorie de personnes", a estimé le conseiller aux Etats tessinois dans La Matinale de la RTS lundi.

Phénomène nouveau au PS

Une UDC plus facilement populaire auprès des électeurs plus âgés n'est toutefois pas un élément nouveau. C'est différent pour le Parti socialiste, qui vit lui une sorte de renversement. Dans les années 2000, il était populaire surtout chez les jeunes; aujourd'hui, son électorat est plus homogène.

"La principale raison, c'est la diversité de l'offre. Elle est plus éclatée maintenant, il y a un peu plus de partis", analyse le chef du groupe socialiste au Parlement Roger Nordmann, qui ne voit pas de problème de vieillissement. "Le nouvel électorat qui est allé chez les Verts montre l'importance d'être fort sur ces questions de climat et d'environnement, qui préoccupent beaucoup", poursuit Roger Nordmann, qui estime le PS "assez crédible" sur ces questions.

>> Lire à ce sujet : La vague verte aux dernières élections fédérales a profité de l'électorat du PS

Changement de forme, pas de fond

Tant au PS qu'à l'UDC, un changement en profondeur ne semble pas être à l'ordre du jour: les défaites électorales amènent ces partis à vouloir améliorer leur communication davantage qu'à changer le contenu de leur message politique.

Sujet radio: Etienne Kocher
Adaptation web: Vincent Cherpillod

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