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La Confédération va devoir investir 3 milliards pour ses nouvelles routes

Parmi les tronçons à réhabiliter rapidement figure la route qui mène au Grand-Saint-Bernard. [Keystone - Maxime Schmid]
Les 400 kilomètres de routes reprises par la Confédération aux cantons en début d'année vont coûter très cher / La Matinale / 1 min. / le 15 juillet 2020
Depuis le 1er janvier, la Confédération a repris 414 kilomètres de routes cantonales à vocation transrégionale et internationale. Après analyse, elle estime qu'il faudra investir 3 milliards de francs pour que ces 19 tronçons remplissent ses exigences de sécurité.

Pour arriver à ce chiffre, l'Office fédéral des Routes (OFROU) a analysé les différents tracés selon quatre domaines: chaussées et revêtements, ouvrages d'art (ponts, parois antibruit, passages), tunnels et ouvrages géotechniques, ainsi qu'équipements d'exploitation et de sécurité, peut-on lire dans un rapport publié début juillet.

Eléments "critiques" sur neuf tronçons

Neuf tronçons présentent au moins un domaine défini comme "critique" sur quatre, sachant qu'un domaine est constitué de plusieurs éléments. Cette précision est importante. "Lorsqu'un tronçon est défini comme 'critique' cela ne signifie pas que la route est dans un état critique, mais qu'un des éléments analysés l'est", insiste Guido Bielmann de l'OFROU. Si la route représentait un danger pour les usagers, alors elle serait immédiatement fermée, ajoute-t-il.

Les coûts estimés pour les projets d'entretien et d'aménagement de ces 414 kilomètres, pour qu'ils répondent aux exigences techniques de la Confédération, sont estimés à environ 3 milliards de francs sur les prochaines années.

Maintenant que ce rapport a été établi, l'OFROU va prioriser les projets en fonction de leur degré de nécessité d'intervention, complète Guido Bielmann.

ats/oang

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Un exemple en Valais

Parmi les neuf tronçons "critiques", figure celui reliant Martigny au Grand-St-Bernard.

Interrogé sur les ondes de la radio valaisanne Rhône FM, David Wetter, chef de la filiale de Thoune à l’OFROU, estime que "les planifications doivent vraiment commencer au plus vite" sur ce secteur de même qu'une analyse encore plus en détail de la situation.

"Pour ce tronçon, on estime à 50 millions de francs les travaux étalés sur cinq ans", relève David Wetter. "C’est une première étape. Ce sont des travaux qui n’ont pas été réalisés sur les 15 dernières années. Alors forcément, on ne peut pas rattraper tout ça en deux, trois mois".

Examen périodique des ouvrages d'art

La Confédération peut compter sur le fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA).

Celui-ci garantit le financement nécessaire à l’entretien, l’aménagement et l’exploitation des 2254 kilomètres de routes nationales sur le long terme. Au total, celles-ci comptent 280 tunnels et 4270 ponts et surpassages.

Ces ouvrages d'art sont soumis à un examen périodique qui s'effectue tous les cinq ans.

En cas de nécessité, les éléments problématiques sont rénovés immédiatement. Mais ils peuvent aussi être inclus dans une rénovation globale future si celle-ci a déjà été planifiée, explique Guido Bielmann.