Tous les propriétaires de chiens du canton de Genève devront
donc désormais suivre des cours d'éducation canine. Le sujet a
mobilisé l'électorat avec un taux de participation de 42,44%.
30'000 chiens concernés
La question avait de quoi enflammer les esprits, dans un canton
qui compte environ 30'000 chiens, dont un millier de molosses. La
nouvelle loi serre la vis à tous les propriétaires de chiens en
leur imposant de suivre des cours d'éducation canine.
Les amateurs de molosses sont particulièrement touchés. Tout
d'abord, ces bêtes seront listées. Ensuite, leurs détenteurs
devront certifier qu'ils sont majeurs, qu'ils suivent des cours
théoriques et qu'ils ont acquis leur animal dans un élevage
agréé.
Molosses muselés
La reproduction et le croisement des molosses sont strictement
interdits. Une seule bête est autorisée par foyer. En outre, la
muselière devient obligatoire sur la voie publique pour ce type
d'animal. En revanche, le port de la muselière pour tous les chiens
dans les parcs est définitivement enterré.
Le Tribunal fédéral a invalidé ce point du règlement transitoire
du Conseil d'Etat adopté après l'attaque du garçon au Parc la
Grange en août dernier.
Vers une interdiction
La nouvelle loi qui vise à renforcer la protection de la
population a été adoptée en février par le Grand Conseil. Seuls le
Mouvement Citoyens genevois (MCG) et les libéraux la rejetaient,
l'estimant disproportionnée. Les socialistes l'ont approuvée même
s'ils auraient voulu aller plus loin en interdisant les
molosses.
Ce dernier scénario pourrait se réaliser assez rapidement. En
effet, une initiative «pour l'interdiction des races de chiens
d'attaque et autres chiens dangereux» a abouti en septembre 2006.
Le peuple devra se prononcer.
ats/nr
Transfert d'actifs accepté
Les Genevois ont aussi accepté les trois lois de «transferts d'actifs», l'autre sujet au menu de ces votations. Les Services industriels (SIG), les Transports publics genevois (TPG) et l'Aéroport international de Genève (AIG) vont devenir propriétaires des bâtiments qu'ils occupent.
En votant oui, le peuple autorise l'Etat à céder ses biens immobiliers à ces trois entreprises sous contrôle étatique. Au terme de cette opération décrite comme essentiellement comptable, le canton touchera 160 millions de francs. En contre-partie, les SIG, les TPG et l'AIG deviennent responsables de leur outil de production leur laissant ainsi les coudées plus franches pour l'avenir.
«A gauche toute!» et les syndicats avaient lancé le référendum contre ces lois dénonçant un bradage des biens de l'Etat et une privatisation rampante des services concernés.
Mais leurs arguments n'ont pas convaincu les votants qui ont accepté les trois lois par 62,60 % de oui pour les SIG, 59,70 % pour les TPG et 60,70 % pour