Seuls les socialistes ont soutenu l'initiative «Pour
l'interdiction des races de chiens d'attaque et autres chiens
dangereux». Pour les autres députés, l'initiative est
«disproportionnée».
Le texte a été refusé vendredi soir par 55 voix contre 9 et 6
abstentions. Le Grand Conseil a aussi renoncé à un contre-projet.
Les partis ont tous souligné que la loi plébiscitée en juin dernier
par plus de 80 % des Genevois était suffisante.
Selon ce texte, les détenteurs de chiens potentiellement dangereux
doivent suivre des cours théoriques. La reproduction des molosses
et leurs croisements sont prohibés. Et les propriétaires d'un chien
d'attaque ne peuvent pas détenir une autre bête.
Un thème émotionnel
Ces mesures suffisent si elles sont appliquées de manière
stricte, a indiqué Christian Bavarel (Vert). Genève compte environ
un millier de molosses. Le thème est devenu très émotionnel suite
aux attaques de bambins à Oberglatt (ZH) et à Genève. Les cantons
du Valais et de Fribourg interdisent les molosses. Le peuple
genevois devra se prononcer sur cette initiative.
ats/tai
Elevages clandestins
Le conseiller d'Etat Robert Cramer a mis en garde contre le risque de prolifération d'élevages clandestins lié à l'interdiction des molosses. Des chiens excessivement dangereux sortent de ces élevages, a souligné M. Cramer en citant l'exemple de la France.