Si la distance minimale ne peut pas être respectée, le masque sera obligatoire dans les auditoires de l'Université de Fribourg. La mesure entrera en vigueur dès le 1er août, jusqu'à fin janvier 2021.
"De notre côté, nous allons tout faire pour que la distance sanitaire soit respectée. Nous allons équiper nos locaux et organiser nos salles d'enseignement. Si nous n'y arrivons pas, il faudra probablement que nous imposions le masque dans certains auditoires ou dans certaines salles de travaux pratiques", indique Benoît Frund jeudi dans La Matinale.
Depuis l'apparition du coronavirus en Suisse, le vice-recteur de l'Université de Lausanne (UNIL) vit au jour le jour. "On invente au fur et à mesure l'université de demain. Nous n'avons pas encore le temps de finir la préparation des examens qu'on nous demande déjà comment on va faire pour la rentrée. Ce sont des questions légitimes, mais c'est difficile d'y répondre."
Enseignement à distance
Comme les autres universités du pays, l'UNIL a dû se tourner vers l'enseignement à distance. "Pour la rentrée, l'idée est d'abord d'essayer d'éviter qu'il y ait trop de monde sur le campus. Il ne faut pas oublier qu'à Lausanne, entre l'UNIL et l'EPFL, ce sont à peu près 35'000 personnes qui se réunissent chaque jour au même endroit. C'est donc un excellent moyen de diffuser très vite un virus dans toute la Suisse romande si on ne fait pas attention", prévient Benoît Frund.
L'université vaudoise envisage de diviser les étudiants en plusieurs groupes, qui se rendront sur le campus en alternance. "Ils viendront seulement un jour sur trois ou quatre. C'est encore à déterminer", explique le vice-recteur.
"Discuter avec ses pairs"
Les étudiants, quant à eux, souhaitent retrouver les auditoires. C'est en tout cas la position de l'Union des étudiant-e-s de Suisse (UNES). "Nous sommes en faveur du port du masque obligatoire s'il nous permet d'avoir des cours en présentiel", déclare Florent Aymon, membre du comité exécutif. Celui-ci souhaite toutefois une prise en charge du coût des masques.
S'il est une solution simple et efficace pour contenir la propagation du virus, l'enseignement à distance ne réjouit pas non plus le rectorat.
"Suivre une formation universitaire, ça ne consiste pas seulement à absorber de la connaissance devant un écran à longueur de journée. C'est discuter avec les enseignants, avec ses pairs, faire des présentations. C'est toute une série de savoirs qu'on acquiert pas simplement en étant assis devant un ordinateur", étaye Benoît Frund.
Propos recueillis par Valérie Hauert/gma