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Révision de l'AI: la presse prudente

La loi sur l'aide à la presse a été mise sous toit au Conseil national
La presse demande à présent un financement additionnel de l'AI
Le "oui " à la 5e révision de l'assurance invalidité n'est qu'un premier pas, estime la presse suisse. Il doit se poursuivre par la recherche d'un financement additionnel propre à désendetter l'assurance.

"Les employeurs ont engagé leur responsabilité. Ils doivent
désormais tenir les engagements pris par leurs organisations et par
l'ensemble des partisans de la révision", souligne " Le Temps ", à l'instar de la "Basler Zeitung" et du
" Tages Anzeiger ".



"Le rôle des entreprises dans la mise en oeuvre de la nouvelle loi
sera en effet essentiel. Or la 5e révision ne va pas très loin dans
les mesures incitatives qui auraient pu les pousser à intégrer
davantage de personnes invalides dans le monde du travail", note
l'éditorialiste du "Temps".

Sensibilité romande

Pour le "Quotidien jurassien", les quatre cantons romands qui
ont dit "non" "doutent que l'économie fasse les efforts nécessaires
sans y être contrainte".



" La Liberté " estime que cette
opposition romande "pèsera dans l'évolution du chantier permanent"
qu'est l'AI. "Question protection sociale, il y a davantage qu'une
rivière entre les sensibilités des communautés romande et
alémanique: un canyon", estime encore "La Liberté.



Et "l'abysse financier de l'AI dont le déficit d'environ 10
milliards de francs s'accroît de 1,5 milliard par an - ne sera que
très modestement réduit par les décisions avalisées" par le peuple.
L'adoption de la 5e révision "doit impérativement se poursuivre par
la recherche d'un financement additionnel propre à désendetter
l'assurance", par exemple une hausse de la TVA, insistent le
"Nouvelliste", " L'Impartial " et " L'Express ".

Hausse de la TVA indispensable

Pour la " Neue Zurcher Zeitung " et le "Bund", seule une hausse de la
TVA limitée dans le temps pourrait remettre les finances de l'AI
sur la bonne voie.



"Les radicaux, les démocrates-chrétiens et les socialistes se sont
dits en faveur de cette mesure impopulaire", rappelle le "Bund". Ce
dernier accuse par ailleurs l'UDC de se livrer à un "jeu électoral"
en préconisant des économies supplémentaires plutôt que de nouveaux
moyens.



Le "St Galler Tagblatt" relève de son côté le "rôle des autorités
responsables dans la reconnaissance précoce des problèmes et la
mise en oeuvre de mesures de réinsertion, tâches qui nécessitent de
nouvelles compétences et façon de travailler".



ats/nr

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Les grandes lignes de la 5e révision de l'AI

La 5ème révision de l'assurance-invalidité (AI) a été acceptée dimanche par une majorité de 59,1% des votants. Si toute la Suisse alémanique et le Tessin ont dit oui, quatre cantons romands ont l'ont refusée, soit Genève, Fribourg, Neuchâtel et Jura.

Avec le leitmotiv "la réinsertion avant la rente", la révision vise à réintégrer dans la vie professionnelle et à maintenir en emploi le plus longtemps possible les personnes souffrant d'un handicap physique ou psychique.

Elle prévoit à cet effet toute une série de mesures, dont le coût est estimé à 500 millions de francs par an. Cet investissement sera compensé par la diminution prévisible du nombre de rentes.

Des mesures d'économie sont en outre prévues, comme la suppression des rentes complémentaires versées aux conjoints et le supplément de carrière. L'un dans l'autre, les dépenses de l'AI devraient baisser de 500 millions de francs par an.

La révision ouvre la voie à l'assainissement financier de l'AI, mais ne suffira pas à éponger la dette de l'assurance sociale, qui dépasse déjà les neuf milliards de francs.

C'est pourquoi le Conseil fédéral propose au Parlement de dégager des recettes supplémentaires, en relevant de 0,8 point la TVA