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Les applications de collectes de données font leur nid en Suisse

Des applications, recommandées par Gastrovaud et les autorités neuchâteloises permettent de transmettre ses coordonnées.
Des applications, recommandées par Gastrovaud et les autorités neuchâteloises permettent de transmettre ses coordonnées. / 19h30 / 2 min. / le 17 juillet 2020
Plus efficaces et plus rapides que les simples papiers et crayons à l'entrée des établissements publics, les applications de collectes de données se font de plus en plus présentes sur sol helvétique.

Lorsque les normes d'hygiène et les distances de sécurité ne peuvent pas être assurées, les établissements publics ont aujourd’hui l’obligation de collecter les données de contact. C’est le cas pour de nombreux restaurants, cinémas et boîtes de nuit. Alors que l’utilisation de feuilles remplies par les clients eux-mêmes a montré ses limites, des applications mobiles voient le jour et commencent à faire leur preuves.

"C’est quand même une sacrée simplification pour les restaurateurs par rapport aux milliers de papiers qui traînent partout. On a développé un système rapide et on a enlevé les contraintes dans la question du traçage des clients. L'application est validée par les autorités. Il y a donc une certaine assurance que ça se passe bien", explique Mikael Zennaro, co-directeur de VNV SA, entreprise qui a notamment développé eats.me, une des nombreuses applications de collectes de données.

Différents contrôles

À Neuchâtel, Jean-Marc Rohrer a justement opté pour des contrôles au QR code à l’entrée de son établissement, La Marina. "C’est une excellente solution. Le but c’est que tout le monde ait cette application. Les gens sont très compréhensifs par rapport à la collecte des données. Ils nous félicitent qu’on trace les clients pour qu’on puisse les retrouver s’il y a un problème", commente le patron de ce restaurant du bord du port de la capitale neuchâteloise.

Ce nouveau concept n’est toutefois pas du goût de tous, à l’image de Jonathan Perret, responsable et manager du Bassin bleu à Neuchâtel. "Avec l’utilisation du QR code, on doit remplir un questionnaire et c’est à notre bon vouloir de donner des informations véridiques. S’il n’y a pas un contrôle d’identité à l’entrée, les personnes peuvent rentrer absolument comme elles le veulent", détaille celui qui a choisi un contrôle plus rigoureux en vérifiant les cartes d'identité ou les permis de conduire de tous ses clients à leurs arrivées. "Cela nous permet également de surveiller d'autres choses, comme par exemple de savoir si un jeune à l'âge légal pour boire", assure celui qui ne laisse personne entrer dans son bar sans papiers d'identité.

Pas que du positif

Bien qu'efficaces, ces nouveaux moyens de collectes représentent toutefois un investissement important pour les tenanciers et gérants d’établissements. Si les applications sont bien souvent gratuites, un contrôle d’identité par QR code nécessite bien souvent l’engagement d’agents, un coût non négligeable pour une branche déjà fortement impactée depuis plusieurs mois par l'apparition du coronavirus.

Reste la question de l'utilisation des données personnelles. Chaque application repose sur son propre modèle d'affaire et il existe certaines divergences. Toutefois, il est à préciser que les principes de la Loi fédérale sur la protections des données doivent être respectées. De ce fait, seules les informations nécessaires à la lutte contre l'épidémie devraient être collectées.

Reportage TV: Théo Jeannet

Adaptation web: Florian Charlet

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