Au plus fort de l'été, les rails stockent la chaleur et peuvent atteindre jusqu'à 70 degrés. La température diminue de 5 à 7 degrés si les rails sont peints en blanc. Si c'est suffisant pour diminuer les problèmes sur les lignes régionales, c'est insuffisant sur le réseau CFF où les trains roulent plus vite et avec moins de virages.
L'ex-régie fédérale a donc décidé d'abandonner cette piste. D'autant que, selon son analyse, d'autres facteurs que la chaleur sont responsables de la déformation des rails, comme la stabilité du ballast ou des voies vétustes. Les CFF miseront donc sur l'entretien des rails plutôt que sur leur blanchissement.
Thème récurrent l'an passé
L'an dernier, la déformation des rails sous l'effet de la chaleur avait été un thème récurrent avec des perturbations du trafic ferroviaire durant plusieurs jours.
En principe, les voies sont dimensionnées de telle manière qu'elles résistent à de très grosses chaleurs comme à de grands froids. Mais chaque année, les CFF enregistrent entre cinq et quinze cas qui doivent faire l'objet de réparations.
De très hautes températures peuvent en effet provoquer une dilatation de la structure. Le problème se manifeste surtout dans les courbes où des forces transversales entraînent une déformation des rails. Pour éviter ce phénomène, les CFF refroidissent les voies à l'eau les jours de grande chaleur à l'aide de camion-citerne.
D'autres compagnies convaincues
D'autres petites compagnies ferroviaires tirent elles un bilan plus nuancé de ces tests, à l'image des Chemins de fer rhétiques (RhB) et des Appenzeller Bahnen, qui ont également recours à ce blanchissement pour refroidir les rails.
gma avec ats