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Le PS veut ponctionner les actionnaires

L'idée de Fehr et Maillard ne manquera pas de créer des remous
L'idée de Fehr et Maillard ne manquera pas de créer des remous
Les actionnaires suisses doivent aider à financer l'AI et l'AVS. Le Parti socialiste propose une taxe de 5% sur les dividendes pour y arriver, ce qui permettrait de dégager 3 à 3,5 milliards de francs par année pour les deux assurances.

L'information, parue dans "Le Matin dimanche" et le
"SonntagsBlick", a été confirmée par le président du PS Hans-Jürg
Fehr.



Le projet, élaboré par ce dernier, par le vice-président du PS
Pierre-Yves Maillard et par le président de l'USS Paul Rechsteiner,
sera présenté samedi prochain à l'assemblée des délégués du PS à
Olten (SO).

Situation injuste

Tous les détails ne sont pas encore clarifiés. Le PS veut avant
tout réduire le plus rapidement possible la dette de l'AI, a
précisé Hans-Jürg Fehr à l'ATS. Les autres cibles: l'amélioration
des prestations de l'AVS et une augmentation des allocations
familiales.



Le PS estime injuste que les salaires soient soumis à cotisation,
alors que les revenus des actionnaires ne le sont pas. Ces derniers
représentent annuellement quelque 60 à 70 milliards de
francs.



ats/sun

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La droite n'y voit rien de bon

Dans "Le Matin Dimanche", l'économiste et libéral genevois Pierre Weiss ne voit que des défauts à la proposition du PS.

Selon lui, «s'attaquer au revenu du capital est un réflexe pavlovien de la gauche», déplorant le fait que l'on veuille «toujours diaboliser la bourse et punir ceux qui créent des emplois».

«Ceux qui détiennent des actions payent déjà des impôts sur le revenu et la fortune», ajoute Pierre Weiss.

Pour le Genevois, «c'est un non-sens de ponctionner des revenus qui profitent aux fonds de pension du 2e pilier sous prétexte d'améliorer les retraites».

Un argument auquel répond Pierre-Yves Maillard : «Il n'y a aucun souci à se faire pour les caisses de pension au vu de la croissance faramineuse des dividendes».