C'est la première visite présidentielle de la Suisse en Ukraine et c'est aussi le premier voyage à l'étranger de Simonetta Sommaruga depuis le début de l'épidémie de coronavirus.
La présidente est arrivée à Kiev lundi soir et a été reçue dans la matinée de mardi par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, avec les honneurs militaires.
Ce voyage est l'occasion pour elle de mettre en avant le rôle humanitaire de la Suisse dans le Donbass. Cette région de l'est de l'Ukraine frontalière avec la Russie est en guerre contre le pouvoir central, un conflit interminable et politiquement gelé. Il a éclaté en 2014, a coûté la vie à plus de 13’000 personnes et a entraîné le déplacement de près d'un million et demi d'habitants.
Appel à un règlement pacifique
La présidente de la Confédération va rappeler à Kiev l'engagement politique de la Suisse en faveur d'un règlement pacifique.
Ce voyage au coeur de ce conflit entre l'est et l'ouest de l'Ukraine est donc sensible. Mais c'est aussi une occasion de renforcer les contacts économiques bilatéraux entre les deux pays, par exemple dans le domaine des infrastructures et de l'énergie.
Trois jours de visite
Plusieurs événements consacrés aux échanges économiques et scientifiques sont prévus pour le premier jour de la visite présidentielle. Une délégation économique composée de représentants des branches de l’énergie et des infrastructures sera du voyage.
Le deuxième jour, la présidente de la Confédération rencontrera différents ministres à Kiev ainsi que des représentants de la société civile ukrainienne. Le troisième jour, Simonetta Sommaruga se rendra dans l’Est de l’Ukraine.
Camille Degott/oang avec ats
Des relations diplomatiques depuis 1991
La Suisse et l'Ukraine ont établi des relations diplomatiques peu après l’indépendance de l’Ukraine en 1991.
Les relations économiques avec l’Ukraine bénéficient de l’accord de libre-échange depuis juin 2012. Le volume des échanges commerciaux s’élevait à 556 millions de francs en 2018.
La Suisse a détaché depuis 2015 l'ambassadeur Toni Frisch pour coordonner le groupe de travail chargé des questions humanitaires dans le cadre des négociations menées à Minsk par le Groupe de contact trilatéral. Il a notamment été actif dans des échanges de prisonniers entre Kiev et les séparatistes.