L'UDC accuse le Conseil fédéral et les partis du centre-gauche qui ont introduit une clause de rigueur. Les procureurs et les juges y recourent dans 42% des cas. "C'est une belle 'exception'", a lancé l'ancien conseiller national Adrian Amstutz (BE) pour qui l'initiative "ne vaut pas un clou".
Et de poursuivre, "nos lois précisent qu'il n'y a pas de place en Suisse pour des requérants d'asile déboutés, des criminels et des escrocs sociaux étrangers. Mais les tribunaux s'en moquent".
Trop peu d'expulsions selon l'UDC
En 2019, 1183 criminels ont échappé à une expulsion, dont dix violeurs, 99 trafiquants de drogue, 36 bagarreurs violents, 22 pédophiles et seize kidnappeurs, a précisé Thomas Aeschi (ZG). "Pourquoi respecteraient-ils la loi si même la justice ne le fait pas", s'est-il interrogé.
Moins de 5% des étrangers qui ont escroqué les assurances sociales ont dû quitter le pays. Cela ne coûte pas seulement cher à la société, a avancé Barbara Steinemann (ZH). Ces délits détruisent la confiance des citoyens dans les institutions sociales et menacent la solidarité.
Une criminalité importée
Et les intervenants de rappeler que la majorité de la criminalité et de la violence est importée. Plus de 70% de la population carcérale est étrangère, a précisé Thomas Aeschi.
Cela est lié à l'ouverture incontrôlée des frontières et à la libre circulation des personnes. Les cantons frontaliers, comme le Tessin, sont plus durement touchés par la criminalité importée. L'UDC en a profité pour promouvoir son initiative de limitation, soumise au peuple le 27 septembre prochain. Un "oui" serait une réponse concrète à la lutte contre la criminalité.
ats/ther