Selon le texte de l'initiative, déjà approuvé par la
Chancellerie fédérale, un étranger condamné pour meurtre, viol,
brigandage, trafic de drogue, effraction, traite d'êtres humains ou
abus des prestations sociales est privé de son titre de séjour et
expulsé de Suisse. L'interdiction de revenir va de 5 à 15 ans.
Faire baisser la criminalité
Pour Caspar Baader, chef du groupe parlementaire UDC, les vertus
de cette initiative sont de faire baisser la criminalité étrangère,
consolider les oeuvres sociales en réduisant les abus et permettre
aux étrangers «corrects» et qui souhaitent s'intégrer de ne plus
être amalgamés aux «brebis galeuses». Elle induirait également une
pratique de renvoi «rigoureuse et uniforme».
«Je ne me sens plus en sécurité dans ce pays», a martelé au
préalable la conseillère nationale st-galloise Jasmin Hutter. Et
d'affirmer qu'en tant que femme elle n'ose plus marcher dans les
rues la nuit et qu'elle ne prend plus le dernier train qui la
ramène depuis Berne chez elle.
«Remettre de l'ordre»
Il faut fixer des limites et remettre de l'ordre: ceux qui
vivent chez nous doivent respecter nos règles, a-t-elle scandé.
Pour éviter que des étrangers récemment naturalisés ne puissent pas
être expulsés, «il faut que nous ayons la possibilité de revenir
sur une décision de naturalisation», a dit M. Hutter.
Christoph Blocher a tenu à préciser qu'en tant que conseiller
fédéral il ne pouvait prendre position sur cette initiative. Mais
selon lui, il est clair qu'un étranger qui vit en Suisse doit
respecter les règles du pays et, que s'il ne le fait pas, il doit
le quitter.
ats/tac
Blocher veut révolutionner l'école
Christoph Blocher a réitéré samedi sa volonté de prendre des mesures contre les jeunes délinquants, en particulier s'ils sont étrangers. Mais une «révolution conservatrice» de l'école est aussi nécessaire, selon lui.
La gauche et la génération de mai 68 ont échoué sur toute la ligne en matière d'éducation, a-t-il affirmé. Il y a un laissez aller à l'école, les enfants décident et font ce qu'ils veulent.
La violence est aussi liée à cela, selon lui. «Il faut donc une révolution spirituelle d'orientation conservatrice de l'éducation et de l'école», a-t-il ajouté. «La société doit se réveiller et retourner les choses».
L'école doit fixer des exigences et des règles et celui qui ne s'y tient pas doit en tirer les conséquences, a -t-il estimé. Une attitude qu'il faut également adopter envers les étrangers, comme d'exiger qu'ils apprennent la langue locale, qu'ils s'intègrent.
Il a affirmé que ce n'est pas le grand nombre d'étrangers qui vivent et travaillent depuis longtemps en Suisse selon les règles qui pose problème aux gens. C'est une minorité qui ne doit pas exister, selon lui.